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Plus terribles encore
Publié par Webmaster le 2 Mai 2021 dans CINEMA, VIDEOS | 38 commentaires
Il est temps puisque le monde ne sera jamais prêt.
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38 Commentaires
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S'il s'avérait qu'un matin - ou un soir pourquoi pas mais l'après-midi on peut pas, on a belote - vous constatiez "bah mince j'ai tout lu, la moindre ligne de texte présente sur ce site", écrivez-vite à François pour recevoir votre diplôme de meilleur fan de Bégaudeau accompagné, c'est cadeau, d'un disque (du seul ?) de Ginie Line. Ou du disque de Frédéric Lerner si vous préférez. Après tout hein ?
Le webmaster
Que de chemin parcouru depuis la palme d’or 2008 d’Entre les murs !…
Jésus Marie Joseph, ça ne fonctionne plus.
J’ai fait ce que j’ai pu pour ne pas vous lire mais j’ai vu passer le mot théâtre, donc je suis rentrée dans le film en pensant que ça allait être un court sur un atelier théâtre. C’était sans compter la Bibiane and co, les réals les plus vicieux du sud ouest de la Bretagne.
Donc au début je me suis dit c’est un atelier théâtre. Assez drôle ce premier plan, très bon même, parce que ça commence sur ces deux femmes qui surjouent chacune un rôle et semble-t-il pour elles-mêmes – peut être une idée de Bibi de laisser la caméra tourner sans que quiconque le sache ou alors de dire aux gens, circulez devant, y’a pas de souci, on fait des réglages, ou circulez tout court, c’est mieux. Je me suis dit soit il fait circuler la populasse pour détendre le jeu, soit ça circule comme ça pour une autre raison et elles, soit elles répètent une scène, soit c’est autre chose. On sent que lorsque l’écrivaine lui demande quel est son personnage préféré, l’autre réfléchit et lance n’importe quoi, pareil lorsque l’autre lui renvoie la balle, ça réfléchit et ça rend des répliques plus ou moins nazes, ça improvise quoi.
Ce qui met plus sérieusement la puce à l’oreille mais sans qu’on soit bien sûr c’est évidemment cette accumulation de références fantasy/jeu-vidéo/SF qui fait sourire, est-ce que des gens d’un atelier théâtre vont proposer des questions sur ET, Matrix, Tolkien ou Donjon et Dragons ? dragons, mot qu’on a entendu juste avant. Mais en fait ce qui est plutôt intéressant c’est qu’on sent assez vite que c’est autre chose qu’un atelier théâtre parce que le jeu, disons la justesse de l’interprétation, ils en ont rien à foutre globalement. Le T-shirt Sex Pistols qui parle à l’oreille de l’inspecteur, tout ça est assez troublant.
Vous étiez de mèche sinon vous n’auriez pas eu ce long plan sur l’animateur du quizz ni ce très ironique panoramique qui passe du gars infiltré à l’écrivaine tueuse.
J’ai trouvé par moment que c’était pas mal du tout, avec ces moments de flottement, autour d’une table, dans une petite cuisine avec la nana qui est sur son tel pendant que les autres parlent d’un meurtre. C’est un espèce de patchwork de moment brut de réelles attitudes, puis d’attitudes jouées, histoire de tenir le rôle. Une situation très très très bâtarde. Et à la toute fin, lorsqu’ils arrêtent de jouer et qu’ils débriefent, là tout de suite tu vois le naturel qui revient et tu te dis c’est fini, quand c’est parfait c’est la fin. Pour terminer, je me suis bien marrée en revoyant la première partie pour éclaircir ce passage du noir et blanc à la couleur en tendant l’oreille pour entendre : « il parait que vous n’aimez pas tellement lire ? » puis : « c’est pas particulièrement sordide mais je ne vois que ça pour expliquer les événements de l’après-midi ». Sacré Bibi.
J’aime beaucoup cette façon de nous mettre face aux différentes attitudes de jeu, attitudes très inégales, vous vous êtes fait plaisir et vous avez bien fait. M’enfin pendant le tournage vous avez dû souffrir un peu non ? On sent que ça s’emmerde parfois devant la caméra, mais ce sont des moments qui déstabilisent une certaine idée du jeu qu’on a, disons qu’on se pose des questions sur le jeu d’acteur tout au long du court, un jeu d’acteur rogné par le jeu tout court mais qui parfois lui permet de paraitre meilleur qu’un simple jeu d’acteurs, je sais pas si je suis bien claire.
Bon je crois que dans l’épreuve « démerde toi avec ce film », Schnoupy a pris quelques mètres d’avance.
Expression clé : « nous mettre face ». « nous mettre face aux différentes attitudes de jeu ». Et ne rien indiquer d’autre. Que le face à face soit nette.
Pendant le tournage, on souffre un peu oui, parce que beaucoup de moments mous. Moments mous du jeu lui-même, puisque tous jouent en permanence – autour du comptoir cacahuètes, ça joue, on est dans le jeu.
On souffre aussi parfois de voir ce qu’on voit. On se crispe. Mais on projette déjà ce qu’on va pouvoir en faire, ce qui aide à tenir.
Bien vu pour le zoom arrière, qui induit qu’on était au jus. Mais c’est à peu près tout ce que m’avaient dit les maitres du jeu (que pendant cette scène le présentateur allait faire un malaise). Restait alors à décider rapidement du cadre : soit large sur l’ensemble des joueurs, soit tout sur lui, avec élargissement au moment du malaise. Encore maintenant je me demande si on a fait le bon. Mais j’aime bien le zoom arrière.
Ah je trouve que c’est un bon choix moi dans le sens où un léger aspect comique est maintenu, dimension ironique aussi. C’est pas mal de se concentrer sur ce personnage en particulier, son jeu à lui (qui est quand même particulièrement marquant), et le zoom arrière ça souligne un peu ironiquement une scène extrêmement mal jouée mais décisive dans leur jeu. Comme si vous étiez tout à coup complice avec un effet de cam plus ou moins grossier.
J’étais certaine que vous en saviez plus notamment parce que le lent mouvement jusqu’à la coupable à la fin me paraissait pensé dans le même style que le dézoom.
Dis-moi, François, ce film, il serait pas en rapport avec le livre de Joy Sorman des fois? (pas encore lu, pas fini le désordre azerty encore)
Tout ça serait joué par des psychotiques ?
Non
Autant que je sache, et aussi étonnant que ça puisse paraitre, ils sont considérés comme sains d’esprit
ou l’équipe de soignants qui se détend 😀
J’ai souri du début à la fin puis éclaté de rire au générique. Bunuel aurait mérité de figurer dans les remerciements (cf. Cet obscur objet du désir). Faussement potache, vraiment deglingos et dadaïste.
J’ai mis un peu de temps à comprendre de quoi il retournait parce que je suis lent à la comprenette. J’aime bien le mec un peu fort avec un bouc, surtout quand il joue le rôle du policier, je le verrais bien dans un film de Guiraudie avec sa dégaine un peu pataude et son air paumé.
Charles est-ce que tu peux m’éclairer, je crois que j’ai rien compris
Peut-être que je n’ai rien compris non plus alors.
Plus le film avance plus je comprends qu’on se trouve dans une sorte d’atelier de jeux de rôles en semi-improvisation. On donne une sorte de trame à un groupe avec des personnages à jouer et ils doivent broder dessus.
oui une sorte d’atelier théâtre / Cluedo
J’ai compris comme toi Lison, dans le brouhaha final on entend que le jeu a duré quatre heures et on imagine les rush, le montage, la sueur, le sang, les larmes, la bière.
c’est un peu ça mais c’est pas vraiment ça
en tout cas c’est pas moi qui animais l’atelier, tu peux me croire
Mais c’est le jeu ou le tournage qui a duré tout ce temps ? Le truc c’est que dans les deux cas c’est jouer.
c’est joué, mais qui dirige le jeu?
Ce serait une tentative de jeu sans meneur de jeu. Tu aurais filmé cette expérience pour Autonomes et finalement coupé au montage. Ça se tient.
On touche au but.
Une expérience de théâtre « autonome » ?
On se met d’accord sur une trame assez vague, et chacun interprète ce qu’il veut, change de rôle, ou de caractère. On a aussi le droit d’être là sans rien faire ( comme acteur ou spectateur). On invente au fur et à mesure, on se perd, et on essaie de retomber sur ses pattes.
Après Cluedo, la deuxième référence qui me vient, tenez vous bien à la rampe, c’est Barbapapa. Notamment Le vol mystérieux et Le mystère de la tarte, avec ce bon vieux détective Barbatruc qui se plante tout le temps dans ses enquêtes.
.. c’est joué mais qui dirige le jeu ? ..
J’ai cru entendre qu’il y avait une équipe de télé à un moment, ce pourrait être une séquence/ épisode d’une télé réalité, un moment où ils ont tiré au sort un papier ’théâtre d’impro ’ pour leur activité ou veillée, c’est le loft quoi enfin, ils sont plus terribles encore que ceux du loft et du coup, sous l’impulsion de la production, c’est la caméra, l’œil des téléspectateurs et des participants qui dirige?
– repéré un type avec un appareil photo sur pied à un moment, appareil qu’il a plutôt l’air de prendre pour un lampadaire d’ailleurs, non? –
J’aime bien le débrief, ça révèle pas mal de personnes, absentées ou presque décor dans ce qui est gardé au montage
« On touche au but » la suite ? Ce serait un jeu sans meneur de jeu et selon le principe d’égalité et « cette grande cohérence de l’oeuvre de François », ce serait un film sans metteur en scène. Si c’était possible ce serait un film sans caméra mais comme ça ne l’est pas, on ferait jouer la caméra, elle serait un élément du jeu, chaque participant volontaire filmant le jeu à son tour.
mais alors ce serait un peu injuste et contradictoire de le signer Bégaudeau / Fiabane, non?
Mais comme le résultat serait trop bordélique, on ne garderait que les plans fixes.
En effet mais le générique n’est pas très honnête non plus, ok on n’est pas sur le même registre.
Pas assez calée sur ce qu’est un tournage pour aller plus loin mais je suppose que Jeu sans meneur de jeu + Autonome ça doit donner des idées de filmage pas ordinaires. Et puis cette succession de plans fixes m’interroge.
Authentiquement PUNK,
+ 1 qui a vu
et qui est bien curieuse d’avoir quelques infos sur la genèse de ce truc bordélique et joyeux
quoiqu’à la manière de Derrick un peu, parfois
Olivier Marchal en sueur face à la qualité de ce polar.
De mon côté, assez désagréablement surpris de ne pas voir Spielberg dans les remerciements tant ce court-métrage lui doit tout. Pour les incultes, je pense évidemment au noir et blanc de la Liste de Schindler.
je rectifie : c’est lui qui nous a demandé de le retirer du générique, « sous peine de procès » (sic)
M’étonne pas, très pointilleux le Steven, surtout qu’il va bientôt ressortir la Liste de Schindler en 3D, pour plus d’immersion si j’ai bien compris.
« Le hasard a voulu qu’il y ait un coupable », lapsus qui résume bien le film.
Quel talent cette phrase. Elle fait aussi penser à Molécules. Toujours cette grande cohérence de l’oeuvre de François.
@Billy – Deux coupables.
IL faut dire qu’on a pu disposer d’un dialoguiste de génie.
Je regarderai ça ce soir. Première question : pourquoi le noir et blanc?
parce que Pantani