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Autoportrait

Si j’avais à me décrire de la tête aux pieds, je commencerais par la tête et finirais par les pieds.

Ma tête a longtemps été jugée grosse par ma mère. Puis par les journalistes.

Les esprits bienveillants qui me recommandent des implants ignorent que ma calvitie est volontaire, mûrement méditée.

J’ai des yeux clairvoyants et des oreilles qui respirent l’intelligence.

Mon nez n’est pas très doué en odorat. Il a d’autres talents, comme l’imitation du lapin.

Sans la science je serais passablement édenté.

En revanche le menton n’a pas été refait.

Ni retendue la peau de mon cou.

Je n’ai pas beaucoup de poitrine.

Le grain de beauté sous mon téton gauche est une marque d’allégeance à l’Islam.

Mon nombril se croit le centre du monde.

A l’inverse des mains qui s’activent en marge, tournicotent, attrapent une mouche, la portent aux lèvres qui la gobent.

Ce qui explique mon foie déglingué.

A côté on dirait presque que mon sexe fonctionne.

J’ai autant de genoux

que de chevilles

et de pieds.

C’est logique.

C’est bien foutu.

Je suis bien foutu.

Quand je me regarde je me dis qu’il y a un Créateur, et un sacré.

Un amoureux de l’Harmonie.

Je suis harmonieux. Gageons que je suis immuable et immortel, sinon ce sera une grosse perte.

Ma mort sera une grosse perte pour moi.

(Autoportrait extrait de « Au Début »)

177 Commentaires

  1. souvent cracra j aime bien) . Ca m’aide a reflechirsur mes projets artistique. J ai realise deuxmini doc… Un sur les filles et l industrie musical en anglais.  » Typical girls » et l autre sur un dub poetjamaicain Mutabaruka »a perfect document ». Si vous etes partant alors genial. Bises SF

  2. Je n ai pas tant à écrire.
    Je n ai pas tout lu.
    Je vous redécouvre…
    Est il possible de vous rencontrer?
    Tout simplement.
    Merci

    • Toujours compliqué de répondre à ces demandes. Passez donc dans une rencontre publique. A Paris je suis le 13 mars au Centre Anim montparnasse, les 16 et 17 au Salon du livre, etc

  3. I hope you understand English as well as I understand French 🙂 I could be writing this in French but it is 3:46am and my go-to language when I am sleep-deprived is English. Besides, I tend to be more eloquent in my native language, despite my ability to blend in with my French friends when I lived there.

    This evening I discovered your film ‘The Class’ or ‘Entre les murs’. It was a late program and suited my nocturnal habits. The film inspired me to look you up on the internet and I am intrigued by what I have found. I also find myself wishing I could go back to school, as weird as that my sound to anyone.

    Although I am English family circumstances let me to move to France at the tender age of 10. This was before it became all the rage to move to Brittany. We were not pioneers but we were only the second family to do so in my town and surrounding villages.

    The film made me wish I had had a French teach like the one you played. It would certainly have helped me at a difficult time in my life if I had been pushed to write self-portait. I wish I had had a teach like you depict to inspire me to be better instead of running away.

    I like your sense of humour and look forward to exploring your website further. You never know, I may write further comments 🙂

    If you don’t understand a word of what I have written, let me know and I will translate for you. However, I should point out that having had a French education I am well aware of how well you should be able to speak English 😉

    • @Debbie:
      I have just re-read my comment and noticed spelling mistakes. I guess late nights are not the best time to write, lol. Very sorry.

    • @Debbie: bienvenue, les messages en anglais ne sont pas si courants ici. Pour le reste, je me garderai bien de répondre, le message ne m’étant pas adressé.

  4. question à François : pourquoi ton autoportrait après les nouvelles ? comme mes stats perso sur le taux de réponse aux questions posées par els sitistes montrent qu’une question a d’autant plus de chance d’être répondue qu’elle est développée, je pense que je dois dire à quoi je pense en posant cette question.
    on pourrait se dire que cet autoportrait est une nouvelle à part entière, dans la forme non, dans le fond oui, en se disant par exemple que : ne pas avoir d’enfant, ça recentre (encore plus) un individu sur son corps et sa propre finitude car il n’y a pas de prolongement physique-symbolique vers un enfant-descendant
    si l’autoportrait n’est pas une nouvelle à la suite des autres, qu’est-ce que ça fait là, quel sens ça a ?
    une signature peut-être ?
    un renvoi à des auteurs qui avant toi auraient déjà dans leurs oeuvres fait l’exercice de l’autoportrait. alors ça serait comme une sorte de filiation littéraire, à défaut de filiation biologique.
    c’est peut-être chercher loin, tu me diras

    • Oui tu cherches trop loin et ce n’est pas de ta faute.
      Il se trouve que c’est les gens d’Alma qui m’ont demandé de faire un autoportrait, comme ils le demandent à tous les auteurs de cette collection. Bon, je trouve ca assez zarb, mais je le fais. Et puis je découvre qu’ils l’ont placé dans le livre de telle sorte qu’on peut s’imaginer que ce truc fait partie du livre. Alors que pas du tout. Encore un truc subi. Encore une confusion qui n’est pas de mon fait.
      Comme déjà dit, pour éviter ces régulières déconvenues, il n’y a qu’une solution : se transformer en connard qui refuse tout, abusant du rapport de forces favorable. Là j’aurais du dire : non, pas d’autoportrait, je ne vois pas pourquoi j’en ferais un, etc. Ils se seraient pliés.
      Semaine dernière, assez content de moi : Grasset me proposait un autre titre que le mien pour le livre qui sort en janvier. Et le mien je le trouvais mieux. Et j’y tenais. Et j’ai ecrit tout le livre avec ce titre en tête. J’étais emmerdé, surtout que j’aime beaucoup la fille et le mec qui s’occupent de ce livre. J’ai pris mon temps, je me suis concentré, je me suis mis en position machine, et j’ai dit : non là désolé les amis mais on va garder le mien. Ce que j’aurais du faire avec Breal sur Tu seras écrivain.
      On progresse. On se durcit. On réduit l’écart entre sa politesse indécrottable et la générale impolitesse ambiante.

      • @François Bégaudeau: merci pour l’explication, j’avais oublié l’éditeur, je ne pouvais pas imaginer qu’un éditeur avait ce pouvoir d’assembler des textes d’un auteur sans lien entre eux sans en informer correctement l’auteur, ni accessoirement les lecteurs 😡
        c’est marrant que tu rapproches le fait de dire non (à un éditeur « ami » ici) à « se mettre en position machine », on sent bien ta réticence : « On progresse. On se durcit. »
        ps : « politesse indécrottable » est un joli oxymore si c’en est un

        • pourquoi oxymore?

          • @François Bégaudeau: bon alors ce n’est pas un oxymore parce qu’un oxymore n’a pas besoin d’être expliqué : soleil glacé, calme tempête.ici on dirait que deux registres s’opposent mais pas assez apparemment pour qu’il y ait oxymore

      • @François Bégaudeau: Et donc c’ est quoi ce fameux titre ? Tu peux me le dire à moi, je ne le dirai à personne si tu veux que cela reste secret. Je serai une tombe.

  5. En attendant, comme Hélène et ses garçons, je t’aurais bien donne rdv a la cafet’
    Et du coup, on aurait mate les tofs de Jérôme bonnet

    la cafet elle est ici shasheer, begaudeau.info lieu virtuel mais lieu, squatté par des gens plus jeunes mais qui gardent un massif décoincement des postures (

    Le nom de jeunisme masque une conversion globale et assumée à la jeune-attitude, un massif décoincement des postures, des parlers, des relations

    , chapître Domination (jeunisme), « parce que ça nous plait, l’invention de la jeunesse »)
    il est bien ce livre qui se fixe des objectifs intéressants : parler de la jeunesse sans surplomb, élucider notre époque.
    un peu moins fan du chapître attaque et défense de la jeunesse de masse, dans lequel les lignes sont plus passionnées, moins construites et didactiques et s’adressent finalement aux initiés (

    resterait à établir la possibilité d’un nietzschéisme de gauche. Question lancinante, dont encore une fois, au grand dam des trois lecteurs que ça intéresse, nous reportons l’examen au prochain livre.

    , le prochain livre = deux singes)
    je ne sais pas pourquoi Jérémy a écrit dans Dis-moi que ce livre n’était pas vraiment un essai ?
    Tes expos photo contribuent à me faire passer un bel été, merci shasheer :
    http://www.jeromebonnet.com/index_fla.html
    http://lejournaldelaphotographie.com/archives/by_date/2013-06-18/11762/vichy-2013-pascal-aimar
    bizarrement les nombreuses photos de Jérôme Bonnet, toutes plus ou moins vip, ne m’ont pas bougé, à chaque fois j’ai trouvé qu’il y avait comme un grain de sable dans la photo, moins de beauté, moins de sourire, plus de recherche d’originalité dans la compo de la photo.
    comme toi une nette préférence pour la série de Pascal Aimar : les anonymes au volant bonne idée, et belles photos, pas assez nombreuses sur le site
    je crois que tu évoques ton prénom, ton vrai prénom dans ton post. si je pouvais poser une question et une seule à chaque sitiste, je crois que ma question à shasheer serait la question du vrai prénom. mais je crois que je préfère encore garder sans réponses mes questions fantômes 🙂

    • S’adressent aux initiés à quoi?

      • @François Bégaudeau: initié à comprendre sans s’y reprendre à une ou deux fois

        aujourd’hui que la crucifixion ne rédime plus les péchés, que l’esclave prolétaire n’est plus la locomotive de l’histoire des révolutions, le travail du négatif survit dans la psychologie

        les initiés (gens plus cultivés que la moyenne, écrivains, enseignants, autodidactes) suivent, savent apprécier, je suis décrochée, c’est comme ça
        en balance je cite un autre extrait quelques pages plus loin :

        conséquence mécanique du fait qu’on se donne la jeunesse comme objet d’analyse : aussitôt, qu’on le veuille ou non, on clame, on décrète, on se positionne, on durcit le jeu théorique, et c’est accorder un excès de consistance à un ensemble d’individus qu’unit peut-être, par dessus-tout, une radicale désinvolture, voire une infatigable inclinaison à la dérision

        merci pour ces lignes – si elles sont de toi, je crois qu’elles le sont – que j’ai lues avec soulagement après mon mini-spleen suite au passage dans le tunnel théorique, avec le sentiment d’une plus grande justesse avec cette évocation d’une jeunesse somme toute inconsistante et désinvolte, sentiment de justesse parce que ça me plait, parce que c’est ma façon de voir. sentiment de justesse redoublé quand je saisis que tu juxtaposes en fait (par dessus tout)toutes ces façons (pro, anti, indifférent)de percevoir la jeunesse
        peut-être l’occasion de dire que ce que j’apprécie dans cet essai, comme je l’avais apprécié déjà dans « l’antimanuel de littérature », ou dans les échanges ici, c’est le fait que tu avances tes idées en alliant illustrations drôles (facile)et théories ardues(initié)dans une proportion équivalente. j’apprécie beaucoup cette façon de faire, ça rassemble le lectorat, incidemment c’est démocratique

        • J’aime bien quand tu mets les enseignants et les écrivains dans la catégories des gens plus cultivés que la moyenne
          Je suis donc surcultivé

          • @François Bégaudeau: enseignant un jour, enseignant toujours ?

          • @Hélène: François n’est plus que « cultivé », puisqu’il n’est plus prof.

          • si j’arrete écrivain je serai un inculte

          • @François Bégaudeau: Deviens journaliste inculte, alors.

          • @François Bégaudeau: si tu arrêtes écrivain, reste autodidacte, ma catégorie préférée

        • @Helene:
          …/Bon on y va? Il demande. Tes, let’s go. Ils ne décomptent pas les secondes mais respirent ensemble, une grosse lampee d’air, et decochent du Face to Face l’un après l’autre, Suzanne puis Eddy, et une fois dans l’air ce qu’ils éprouvent est un soulèvement général, celui du monde qui palpite en eux, l’écho de leur présence sous le ciel en coupole, et quand leurs deux tetes émergent a la surface de la mer, elles viennent s’agencer a celle de Mario, se disposent comme les pointes d’un triangle isocèle, et ils nagent sur place, ont les yeux grands ouverts, des sourires mouvants, soleil coule entre le feuillage ou bancs de sardines irisees argent, sont cernes de mille désirs qui claquent, bruitent comme la canopee, et la nuit qui monte au-dessus de leurs trois têtes décore de ses lumières la corniche tout entière./…
          Maylis de kerangal, corniche kennedy,p.81,Gallimard sept.2008 –

          Le perso du commissaire est intéressant aussi, je le trouve bien placé par rapport aux echanges de François et toi sur l’adulte, sa place;
          Sylvestre Opéra observe les plongeurs de vie de ouf, va jusqu’à emprunter leur chemin d’acrobate lors d’une expédition, ce perso est terrible avec tous ces questionnements et envies face a la fougue des bandes et ses obligations pro

          • YES let’s go
            Miss tablette ne parle pas anglais non plus,

    • @Helene: Disons que c’est un ouvrage de réflexion, mais qui est hybridé par différentes formes d’écriture et différents registres. Donc ce n’est pas un pur texte argumentatif qui pisterait son sujet sur des centaines de pages, selon une manière qui ne varierait pas. Je peux préciser par des exemples si tu veux.

  6. merci de dévoiler les coulisses de l’écriture à deux. ça me fait quand même sourire quand tu es écrit que c’est simple, oui je veux bien croire que quand on est ami avec l’autre et qu’on a une approche de la jeunesse que j’imagine assez proche, voire identique, c’est facilitateur comme on dit mais ça reste un exercice avec des contraintes particulières. j’avais imaginé que vous aviez fait appel à un tiers pour relire le tout et faire d’éventuelles observations constructives
    concernant ta réaction à ce que j’ai écrit dans un post précédent, elle m’a fait sourire dans un premier temps, réfléchir ensuite

    Je n’arriverai décidément jamais à te convertir au scepticisme devant la notion de maturité.
    En désespoir de cause je rappelle que Jean-Marie Le Pen a 80 ans.

    sourire parce qu’elle est très expressive d’un certain agacement, découragement
    réfléchir.je réalise qu’en parlant de maturité avec l’âge, je ne rends compte que d’une partie de la réalité : en vieillissant certains bonifient, d’autres pas, deviennent de vieux cons ou continuent à l’être
    même ceux qui bonifient auraient très bien pu ne pas faire les rencontres qui les ont fait avancer, progresser etc, peuvent toujours faire des rencontres qui les font dévier d’une trajectoire positive, rien n’est complètement figé (résilience du moins vers le plus, pétage de plomb du plus vers le moins)
    mais c’est peut-être les notions de progrès et de bien elles-mêmes que tu remets en cause, je ne sais pas

    • Je remets en cause le fait de prendre certains mots comme une chose entendue. Maturité qu’est-ce que c’est au juste? Et d’ailleurs est-il souhaitable d’etre mature.
      Par ailleurs devant certains septuagénaires il m’arrive de penser : 70 ans de vie pour en arriver là, à etre aussi con

      • @François Bégaudeau: oui tu as raison, prendre certains mots comme une chose entendue c’est bof, facilité, paresse intellectuelle
        « maturité qu’est-ce que c’est au juste ? »
        plutôt que de retourner à ce que j’ai voulu dire il y a 2 ou 3 jours, je vais poser un extrait du livre, qui vient à propos (chapître jeunisme :

        il existe quand même de bonnes raisons de chérir la vieillesse. dans certains domaines d’activité nécessitant une longue maturation, le temps est la voie de l’excellence.

        proche de ce que je voulais dire
        « est-il souhaitable d’être mature ? » :
        mature comment ? mature comme passer pas mal de temps à réfléchir, oui pour moi, non pour d’autres moins cérébraux ; mature comme responsable plein pot, oui pour certains, un certain modèle d’accomplissement et de réussite sociale, pas trop pour moi
        de toute façon je ne pense pas que ça se joue au niveau du « souhait », plus au niveau du désir ou de l’absence de désir ou du rejet. je crois qu’on ajuste individuellement la fonction d’adulte qui nous revient parvenu à un certain âge à soi et à ses pulsions : adulte strictement mature ou largement mature, variable selon les domaines d’activité

  7. Evidemment la meilleure manière de continuer à avoir tous les ages à la fois est de ne pas avoir d’enfant. La paternité et la maternité installent une domination de l’age adulte en soi. Ca n’empêche pas de maintenir les autres ages à disposition, mais la possibilité a moins de moments dans la journée pour s’exercer.

    La paternité et la maternité installent une domination de l’age adulte en soi.

    c’est pas faux, pardon c’est une évidence.
    il faut quand même relativiser un peu : domination fluctuante, chez un parent progressiste domination qui régresse avec le temps. surtout, plus fondamental je crois pour cerner où se situe l’adulte : si le parent investi socialement d’une mission d’autorité apparait comme un très bon représentant d’adulte, il faudrait préciser que c’est vrai du parent qui a des certitudes (les parents ont plus ou moins de certitudes), comme de toute personne qui a des certitudes, qu’elle soit parent (là elle va s’éclater) ou pas

    Ca n’empêche pas de maintenir les autres ages à disposition, mais la possibilité a moins de moments dans la journée pour s’exercer.

    oui moins de moments en pratique quand on est parent pour vivre comme un jeune. moins de moments mais plus de prise sur l’univers jeunes : en devenant parent, on organise la vie des jeunes mais pas que, on a la possibilité de vivre les loisirs des jeunes : mes enfants me demandent souvent si je veux jouer à leurs jeux vidéo, me montrent les séries télé ou les tubes qu’ils aiment, sont en prise avec la nouveauté, nous réclament d’aller à la piscine, de faire du sport.

    • Oui c’est vrai, le parent est en contact quotidien de jeunes, ce qui n’est pas mon cas. Mais au sein de ce contact il est tenu de faire BONNE FIGURE -de faire une gueule de parent, d’adulte. Tu vas me dire : pas forcément. Oui, pas forcément, mais souvent. Jouer au jeu vidéo avec, mais fumer un joint? pogoter dans la chambre sur Minor Threat? Parler de cul (parler de cul comme les jeunes en parlent, hein, pas en mode conseil pilules ou sida), etc, etc. Toutes ces choses, qui sont la charpente de l’ethos jeune, se font par définition sans parents. De la même façon que le prof n’a pas affaire à des jeunes mais à des élèves, le parent n’a pas à faire à des jeunes mais à ses enfants.

      • @François Bégaudeau: oui le parent fait figure d’adulte, symboliquement en non-stop, réellement quand la situation nécessite un point éducation, ce qui arrive de temps à autre
        je reconnais qu’être parent c’est une figure et dans figure il y a figé. figé côté parent (« je suis ta mère, tu ne me parles pas comme ça »), figé côté enfant : le jeune c’est moi, comme tu es ma mère, tu n’es pas jeune, forcément, question d’identité une génération qui se forme en poussant la précédente
        je sais que tu détestes ce qui est figé, donc je comprends que tu détesterais assumer le rôle d’un père (éducateur chez Ikéa)
        il me semble aussi que dans ton no way il y a l’idée que l’enfant contrarie un rythme de vie, une liberté, des projets. et aussi l’idée que quand l’enfant est moins pesant en terme de rythme et de besoins physiologiques, quand il gagne en autonomie, soit au moment où il passe d’enfant à jeune, même là il continue à être un être perturbateur qui te renvoie dans tes brancards par l’insolence de sa vitalité et de ses certitudes (lui il est jeune, toi pas)
        personnellement me faire chambrer par mes enfants sur ma jeunesse qui aurait foutu le camp ne m’atteint pas. peut-être parce que la jeunesse ne représente pas pour moi un idéal/un horizon, que je m’épanouis en dehors des notions de jeunesse ou d’âge adulte. certainement ne pas/plus être jeune est plus facile à encaisser quand on n’a pas la nostalgie du mode de vie jeune (collectif, festif, libre), quand on ne pense pas que la meilleure partie de sa vie c’était entre 20 et 25 ans. si on pense comme ça, je comprends qu’on aille vers des constructions mentales du genre « la jeunesse c’est dans la tête », « la jeunesse c’est un état d’esprit »
        avec cette façon de voir, j’ai bien conscience d’être un peu, pas en en porte-à-faux, mais un peu décalée au moment d’aborder la lecture de « parce que ça nous plait », ça promet donc d’être une lecture intéressante
        en parlant de lecture, je termine « l’âge de raison » de Sartre, un livre qui porte lui aussi sur ce thème jeunesse-âge adulte-liberté-engagement sous la forme du roman. je sais que Sartre est un de tes auteurs préférés, je ne sais pas si tu as lu ce roman. si ce n’est pas le cas, juste dire que dans ce livre la parentalité est abordée au travers de la question de l’avortement ou non de Marcelle, qui sort avec Mathieu, professeur de philo parisien, amoureux par ailleurs d’Ivich, jeune étudiante. que va faire Mathieu à une époque où la grossesse accidentelle entre deux partenaires ne peut aller que vers l’avortement clandestin ou le mariage ? sachant que Mathieu est rétif au mariage et à l’engagement en général (engagement dans une vie d’adulte préformée, engagement politique) pour des raisons philosophiques complexes liées à sa liberté et à son identité, que la question de l’amour s’en mêle aussi qui n’est pas non plus une condition nécessaire au mariage, que la question de l’argent joue aussi. Je trouve ce livre d’une grande richesse, par ses personnages, leurs personnalités complexes, leurs relations d’interdépendance, leurs désirs ancrés mais malléables selon les situations, leur questionnement existentialiste à partir d’eux-mêmes ou de ce que leur renvoient les autres personnages.

        • @Helene: bonjour, c’est de ma ville de droite que je me connecte encore assez emustillee par les diverses expos de portraits- photos qui y sont proposes a qui veut jusqu’au premier septembre: est donc a moi et rien qu’a moi en ce moment le long de l’allier melvil poupaud, longs cils papillon et volutes de fumée hyper gourmandes mais aussi un Jean pierre leaud bien scotchant dont les cheveux et les mains m’intriguent
          Ça me fait quelque chose tes lignes et échanges réguliers sur les parents, l’adulte car j’ai aussi un peu l’impression que cela est plutôt aussi synonyme d’une intranquilite permanente un peu donc un peu d’une sorte de jeunesse aussi si on peut dire; tu écris te préparer a lire l’invention de la jeunesse: comme tu vas te régaler!
          Le en attendant godot de Samuel est sur mon chevet depuis hier, ça m’amuse bien d’y remettre le nez et de chercher entre autres après la bouffarde de pozzo dont le knouk est si chahutant; j’ai réserve des lignes d’autres ecrivants aussi mais comme dirait l’autre
          Qui ça ?
          LAU-TRE
          Chaque chose en son temps

          – si tu voyais aussi les beaux visages regroupés sous une installation titree kanak, j’imagine que ça te plairait
          Les photos d’un membre du collectif tendance flou aussi

        • Se faire chambrer par ses enfants sur la jeunesse partie est vraiment une situation que je ne crains pas
          Je ne crois pas avoir exprimé une chose pareille.

          • @François Bégaudeau: je ne te perçois pas comme quelqu’un qui craint les situations, encore moins les situations avec les jeunes, il suffit pour en être persuadé définitivement de lire et voir « entre les murs »
            je me suis demandé comment on arrive à 35 ou 40 ans à se poser la question de savoir si on est encore jeune, en se demandant par exemple comment on est encore jeune. parce que je ne me suis pas posé pas cette question en vieillissant, je pourrais me demander pourquoi, je me demande pourquoi d’ailleurs, j’ai plusieurs hypothèses, je n’en parle pas ici, pas le sujet, je pense en revanche que mon attitude d’être indifférente au fait de ne plus être jeune physiquement, mentalement (plus jeune, cool peut-être) est plutôt marginale, donc est centrale la question partagée par pas mal de gens de savoir comment, jeunes dans les années 80, ayant donc vécu une culture jeune de masse, penser le vieillissement de leur corps et de leur mode de vie pour l’accepter.
            ce questionnement individuel plutôt répandu mais isolé (questionnement intime ou dont on parle aux proches, pas plus), vous avez décidé je crois Joy et toi de le faire émerger, pour le poser et l’étudier en partant de votre vécu à tous les deux (chapître suis-je jeune ?) pour faire émerger un questionnement plus général et plus vaste, celui d’une génération entière.
            je vais peut-être arrêter là sur cette question car elle n’est pas je crois l’objet principal du livre, même si très intéressante sur ce qu’elle suppose et sur une éventuelle remise en perspective de ce qu’est la jeunesse
            j’ai aimé la réponse que tu fais au journaliste qui te demande si proche de la quarantaine tu te sens encore jeune : « oui et non évidemment », réponse culte, du même acabit que le « oui mais bon » cher à thierry

          • Le fait d’engager la réflexion par ce « suis-je jeune » jeune visait d’abord à bien montrer que nous ne réfléchissions pas en surplomb de notre sujet. Cette question là n’importe pas en soi : elle est une sorte d’entrée à matière pour baliser le chantier de quelques hypothèses. Et puis partir de soi reste la méthode la plus saine pour juger d’un phénomène. Moi non plus je ne suis pas très obsédé par l’interrogation sur ma propre jeunesse plus ou moins durable. Et pas paniqué par le constat que je « décroche » (au contraire : le décrochage est signe que la vie n’arrete pas de se réinventer dans notre dos). La seule ligne jaune à éviter de franchir, c’est lorsque la méconnaissance d’un phénomène (‘la culture jeune’) se venge d’elle-même en se convertissant en déploration.

          • @François Bégaudeau: l’invention de la jeunesse, c’est ce que tu appelles une commande?

          • @François Bégaudeau: suis-je jeune question plutôt philo (brainstorming factuel amenant des hyopthèses) préliminaire à une réflexion plutôt sociologique sur la jeunesse, comme ça que je le comprends avec ton éclairage (merci pour ton éclairage et l’échange sur le livre)

            Et pas paniqué par le constat que je « décroche » (au contraire : le décrochage est signe que la vie n’arrête pas de se réinventer dans notre dos).

            oui la vie se réinvente indéfiniment par ceux qui sont nés, naissent, naîtront après nous et ce qui se réinvente en codes appartient aux jeunes, en cela on est décroché en vieillissant.
            mais je dirais aussi que les jeunes ne sont pas accrochés à ce qui se passe en vieillissant : si le corps faiblit, il y a aussi en vieillissant une façon de penser qui se renouvelle, se réinvente, s’invente. j’écoutais hier à la radio une personne dire que la psychologie n’est pas arrivée avec Freud et les penseurs qui se sont inspirés de ses idées, qu’avant Freud il y avait toute une lignée de philosophes de la sagesse qui étaient de très fins psychologues : Spinoza, Aristote, les philosophes bouddhistes, j’en oublie c’est sûr. en dehors de la psychologie et de la sagesse, les questions sur la transcendance et l’immanence sont des questions très intéressantes, riches, sur lesquelles personnellement je n’ai pas encore d’idée faite (je me demande si la transcendance et l’immanence qu’on présente toujours comme incompatibles le sont forcément). la question du « décrochage de la jeunesse » inévitable quand on vieillit me semble donc vraiment mineure, une perte minime comparé à ce qu’on gagne en réflexion et en maturité quand la vie dure
            dans le livre, je finis le chapître invention et la question de l’écriture à deux mains me titille tout le long de la lecture. je ne crois pas que tu t’es exprimé à ce sujet, t’a-t-on posé la question ? si non, je te la pose : comment as-tu vécu cette expérience d’écriture ? on dit que seul on va plus vite et qu’à deux on va plus loin mais je ne sais pas, je doute, que cette maxime s’applique telle quelle ici.

          • Aucune maxime ne s’applique à rien.
            Disons que c’est assez facile d’écrire avec une amie. On a mis au point un plan, des parties, et se les est répartis. Puis on s’est annotés l’un l’autre. C’est aussi simple que ça.

            Je n’arriverai décidément jamais à te cnvertir au scepticisme devant la notion de maturité.
            En désespoir de cause je rappelle que Jean-Marie Le Pen a 80 ans.

    • @Helene: je te laisse imaginer c’te vla pas la honte quand g vu le résultat de mon dernier post vers toi, post dont des espaces et lettres sont portes disparus, sheet.
      C’est que la tablette c une sorte de tamagochi que j’aurais a charge d’un coup et on fait connaissance tu vois,
      De fait, j’ai abîmé les lignes de François,de l’entre les murs que j’ai kidnappé pour les vacances besogneuses: les fesses du prof sont donc contraintes de ce décoller p.119 eh, tu as corrige? Sorry un peu, collègue sitiste
      Sur ma table de chevet, j’ai donc les deux célèbres cop de la couv d’entre les murs qui rivalisent pour répondre a la question; elles me ramènent a d’autres clichés d’une photographe qui a propose a des jeunes turques de poser avec l’amie de leur choix, en uniforme d’école: j’ai bizarrement comme évité en passant vite ces photos lors de ma première visite et la deuxième fois, j’ai regardé et souri a certaines, l’une d’entre elles est en lol total, assez étonnante
      J’abuse aussi goulument de ma balade préférée sur l’esplanade du lac d’allier: j’ai même rêvé qu’en fait François m’y avait donné rdv devant la tof de sofia, coppola, avec ces histoires de vac en bulgarie..
      En plus de melvil poupaud qui m’accueille a chacune de mes deambulations bronzette m’y attendent chabat, ka!therine qui est d’ailleurs exposé 2 fois, bizarre, garrel, de niro, burton, la sexy kurylenko, bouquet et les jambes et chevelure de depardieu julie que j’avais attribuées a ludivine sa nier et bien d’autres
      Amusant d’entendre et de voir chacun les reconnaître, les confondre ou pas, et selon l’âge des promeneurs parfois de voir qui reconnaît qui et qui dit quoi: ma fille a nommé de suite l’un des persos elfes fées du seigneur des anneaux, moi Tim burton

      Dans le secteur de ma ville de droite, on met en bouteille et etiquette un « vin fou », du saint pourcain et sinon j’eus moi aussi jadis vendange, mettre l’accent merci, du julienas et du saint amour, ça s’invente pas ou mal.
      Tu t’ecris desarmee cote flc mais ton oups pourrait figurer dans mon grand jeu de l’été côté vintage, il équivaut presque au diantre aujourd’hui non?

      -> entendu un camarade castreur jurer alors que son briquet chutait dans la flotte de la remorque quand on revenait a la ferme: seum !
      Tu m’fous l’seum serait déjà passé ? Déjà raccourcit en seul alors?
      Comme le temps passe,

      • O@LN: lire « déjà raccourci en seum  » sorry,
        Et les tofs des jeunes en tenue d’école sont de vanessa winship,
        Ça te dit pas de prendre un peu l’air en région centre Hélène?

  8. En me décrivant de la tête aux pieds, j’évacue volontiers le ventre qui s’est un peu arrondi (mais pas trop). J’ai trente-huit ans, donc merci, hein, j’ai des excuses.

    Mon corps est indolent la journée, beaucoup plus à son aise le soir, parce que j’aime le soir et même la nuit. Je deviens énergique.

    Mes cheveux sont un peu trop des cheveux, c’est-à-dire des trucs grisonnants qui donnent l’impression de pousser à tort et à travers quand vous vous réveillez.

    Aujourd’hui, je les laisse comme ça, parce que pour regarder le lac Léman et penser à Freddie Mercury, on n’a pas besoin d’être peigné.

    Mais je précise qu’ils sont très propres, puisque je me douche tous les jours, en écoutant des trucs ringards à la radio (j’adore ça).

    Longtemps j’ai cru que mes bras étaient des stylos, parce que je les trouvais trop maigres. Les piscines ne m’ont pas beaucoup vu entre ma quinzième et ma vingtième année. Maintenant, je les fréquente volontiers, mais je trouve qu’il faut passer par tout un tas d’obstacles avant d’arriver au bassin et parfois ça me fatigue un peu.

    Je suis très paresseux.

    Mon rapport aux objets est problématique. C’est pourquoi je ne bricole pas. Je suis incapable de les assembler, de les tordre à ma guise, de les clouer. Construire un objet à partir d’autres objets, c’est multiplier la problématique par dix.

    Ma compagne bricole plus que moi, forcément, mais pas tant. Donc on est parfois embarrassés. On se fait aider par d’autres (famille, mec très sympa trouvé sur Le Bon Coin).

    Si mon corps avait été plus énergique, je l’aurais rendu footballeur. J’ai pratiqué ce sport quand j’étais petit, mais j’ai arrêté assez tôt, parce que notre entraîneur nous mettait des notes à chaque match et que j’avais l’impression d’être à l’école. C’était chiant.

    Je ne m’habille pas d’une façon très élégante. Je devrais. Parfois, je fais des efforts.

    En revanche, j’adore parler.

    Quand il s’agira de me taire pour toujours, je serai très malheureux.

    • @Jérémy: et si tu changeais rien?

      http://vimeo.com/29861968

      • @shasheer: Si je ne changeais rien, mes cheveux pousseraient. Merci à toi. Et ce morceau va bien avec mon paysage.

        • l’autoportrait de l’alexandre de la maman et la putain d’eustache est présenté comme son seul brevet d’existence et, de mémoire, il s’arrête à la te-tê; y sont inscrits:
          cheveux
          front
          sourcils
          bouche
          barbe
          visage
          teint

          pour exister, je reviendrai donc sur le mien
          notamment sur la barbe et le front,

          • @shasheer: Oui. Sans oublier que face à cette liste se trouve la même liste, comme un reflet réaliste dans un miroir et rien à dire de plus.

    • @Jérémy: l’été 2013…
      plus de km en été, plus de phrases personnelles aussi
      merci du cadeau de ton autoportrait Jérémy
      vrai coup de coeur pour le « très paresseux » avec lequel j’ai beaucoup d’affinités
      et pour

      j’avais l’impression d’être à l’école. C’était chiant

      qui n’est pas sur ce site depuis longtemps ne peut pas relever ce subtil paradoxe mis en scène par tes soins 😉
      enfin merci d’avoir réintroduit la chute de l’autoportrait, chute sur le plan formel, qui percute ici avec la chute sur le fond, la chute radicale de tout être vivant tôt ou tard. j’ai squizzé de mon autoportrait cette partie importante sur le coup du speed (moment de boudin informatique)et je l’ai regretté un peu après mais finalement ça me va bien comme c’est, comme un « chut » sur la chute programmée

      • @Helene: Merci à toi.

        « Merci d’avoir réintroduit la chute de l’autoportrait, chute sur le plan formel, qui percute ici avec la chute sur le fond, la chute radicale de tout être vivant tôt ou tard. » : oui, c’est ça. Bien vu.

        En quoi es-tu paresseuse ?

        • @Jérémy: si je laisse tomber un objet, je ne le ramasse pas, pas dans la foulée, illustrations à la pelle, toi ça se manifeste comment ?

          • @Helene: J’ai cette tendance aussi.

          • @Helene: Pour moi ramasser/pas ramasser est plutôt un bon indicateur de ma fatigue.
            Lorsque je ramasse spontanément un objet au sol dans un élan excessivement énergique je me dis « p’tain j’suis en forme moi ».
            Lorsque je laisse tomber les objets, qu’ils me glissent des mains déjà c’ est une preuve, puis que de me baisser pour les ramasser me parait être le pire des supplices, je me dis « ohlàlà anne-laure ça ne va pas du tout ça, va falloir te reposer ».
            Le fait d’installer le nouveau rouleau de PQ sur le dérouleur est lui aussi un indicateur bien qu’il ait une autre logique.
            C’est à dire que si je ne l’installe pas dès le début du déroulage quand il a sa petite colle encore toute intacte sur sa première feuille virginale, s’en est fini pour lui. Je ne l’installerai plus, lui disant que de toutes façons pour toi mon vieux c’est foutu, c’ est trop tard, tu es déjà entamé, la chance viendra au prochain.
            Chaque geste a sa logique que parfois la raison ignore.

          • Concernant le PQ ou 13 x 17 (pour la liste des courses), pour moi, c’est quand je suis au bout du rouleau que je teste mon degré de fatigue / fainéantise. Ma vélocité ou, au contraire, ma lenteur à aller jeter à la poubelle ledit rouleau vide est souvent représentative de ma pêche ou de ma flemme. Quand c’est dès le matin, c’est un peu ennuyeux, et le fait qu’il s’agisse de Trèfle parfumé n’y fait rien. Depuis quelque temps, il existe des rouleaux directement jetables dans la cuvette des toilettes : signe de mon côté parfois réfractaire aux inventions certes modernes mais parfois scabreuses aussi, je ne m’y risquerais pas.

          • Ah ça les tubes de carton moi je les laisse s’ échouer dans les chiottes jusqu’ au prochain jour de grand ménage. Et puis on ne sait jamais, quelqu’un passant par là aurait peut-être l’idée d’en faire des labyrinthes expérimentaux pour souris.
            Ce n’est pas décoratif mais je n’ai que très peu d’ attrait pour la déco d’intérieur, sauf cas de grande nécessité (déménagement, incendie…).On peut dire que je suis une mauvaise citoyenne consommatrice pouvoir d’achat blablabla, je ne vais que rarement chez Castorama.
            Delphine, nous pourrons inscrire cette discussion parmi les discussions anthologiques de ce site. Nous l’intitulerons « essai sur les rouleaux de PQ ».

    • @Jérémy: Jérémy, j’aime bien ton autoportrait centré sur mes qualités / mes défauts – j’aime / j’aime pas. Ca change de l’énumération des dysfonctionnements physiques ou organiques des corps.

      Comme Hélène, mon attention a été attirée par ta grande paresse. Si tes élèves entendaient cela, ils seraient époustouflés ou ravis. D’ailleurs, il faudrait peut-être commencer par le leur avouer, lors des premiers cours de la rentrée prochaine (ça les mettra en confiance et tu t’attireras d’emblée leur sympathie).

      Pour le bricolage, il paraît qu’il est appréciable d’avoir un homme bricoleur à la maison. Mais c’est ce qu’on dit, c’est tout (juste une qualité parmi tant d’autres).

      Tes deux dernières phrases sur la parole me semblent tomber pile poil sur ce site, parce que je crois que François pourrait dire la même chose de lui-même. Lors des discussions, je vous trouve d’ailleurs souvent en osmose tous les deux (même façon de penser, de formuler les choses, par exemple).

      • @Delphine: Merci à toi. Je ne sais pas ce qu’il en est de l’homme qui bricole, de son statut aujourd’hui. Je sais simplement que lorsque la conversation aborde ce sujet, je n’ai rien à dire. Me revient un dîner chez une collègue il y a quelques années. Et elle s’est mise à parler de toiture avec son mari, pendant un quart d’heure. J’ai donc repris du vin.

        Je pense qu’un autoportrait qui passe par le corps est toujours très intéressant, que celui-ci dysfonctionne ou pas. Ton texte est très précis, de ce point de vue.

        Ce qui m’a intrigué, notamment, c’est : « je rigole quand je me brûle ». Pourquoi ?

        • @Jérémy: Ah ! J’ai dû me brûler à l’instant sans m’en rendre compte, parce que ton « J’ai donc repris du vin » m’a bien fait rire.

          Sinon, dans la vraie vie, j’ai la réputation de garder trop souvent mon sérieux, de prendre trop les choses au premier degré. D’un autre côté, je suis souvent bonne cliente pour les blagues, puisque je gobe à peu près tout. Surtout les blagues téléphoniques, parce que je ne reconnais pas les voix des gens au téléphone, à quelques exceptions près (mes parents, mon chef).

          • @Delphine: Rassure-moi, ton chef ne te fait pas des blagues téléphoniques ?

          • Non, c’était juste pour dire que la voix de mon chef était l’une des voix que je reconnaissais, comme celle de mes parents (qui me font également rarement des blagues téléphoniques). Si mon chef se mettait à me faire des blagues téléphoniques en me donnant des instructions, il risquerait d’avoir des surprises quant au travail que je lui fournirais en retour !

      • @Delphine: A propos du « J’aime »/ »J’aime pas », allez encore ce bon vieux Roland :

        « J’aime : la salade, la cannelle, le fromage, les piments, la pâte d’amandes, l’odeur du foin coupé (j’aimerais qu’un « nez » fabriquât un tel parfum), les roses, les pivoines, la lavande, le champagne, des positions légères en politique, Glenn Gould, la bière excessivement glacée, les oreillers plats, le pain grillé, les cigares de Havane, Haendel, les promenades mesurées, les poires, les pêches blanches ou de vigne, les cerises, les couleurs, les montres, les stylos, les plumes à écrire, les entremets, le sel cru, les romans réalistes, le piano, le café, Pollock, Twombly, toute la musique romantique, Sartre, Brecht, Verne, Fourier, Eisenstein, les trains, le médoc, le bouzy , avoir la monnaie, Bouvard et Pécuchet, marcher en sandales le soir sur les petites routes du Sud Ouest, le coude de l’Adour vu de la maison du docteur L., les Marx Brothers, le serrano à sept heures du matin en sortant de Salamanque, etc.

        Je n’aime pas: les loulous blancs, les femmes en pantalon, les géraniums, les fraises, le clavecin, Miro, les tautologies, les dessins animés, Arthur Rubinstein, les villas, les après midi, Satie, Bartok, Vivaldi, téléphoner, les chœurs d’enfants, les concertos de Chopin, les bransles de Bourgogne, les danceries de la Renaissance, l’orgue, M. A. Charpentier, ses trompettes et ses timbales, le politico sexuel, les scènes, les initiatives, la fidé­lité, la spontanéité, les soirées avec des gens que je ne connais pas, etc.

        J’aime, je n’aime pas: cela n’a aucune importance pour personne; cela, apparemment, n’a pas de sens. Et pourtant tout cela veut dire : mon corps n’est pas le même que le vôtre. Ainsi, dans cette écume anar­chique des goûts et des dégoûts, sorte de hachurage distrait, se dessine peu à peu la figure d’une énigme corporelle, appelant complicité ou irrita­tion. Ici commence l’intimidation du corps, qui oblige l’autre à me supporter libéralement, à rester silencieux et courtois devant des jouissances ou des refus qu’il ne partage pas.
        (Une mouche m’agace, je la tue : on tue ce qui vous agace. Si je n’avais pas tué la mouche, c’eût été par pur libéralisme: je suis libéral pour ne pas être un assassin.) »

        • @Jérémy: ce qui est dit dans l’avant-dernier § est ce que j’ai pensé en lisant guillaume dustan dans « nicolas pages » :

          J’aime, je n’aime pas: cela n’a aucune importance pour personne; cela, apparemment, n’a pas de sens. Et pourtant tout cela veut dire : mon corps n’est pas le même que le vôtre. Ainsi, dans cette écume anar­chique des goûts et des dégoûts, sorte de hachurage distrait, se dessine peu à peu la figure d’une énigme corporelle, appelant complicité ou irrita­tion.

          • @Helene: Je n’ai pas lu « Nicolas Pages ». J’attends les tomes suivants des oeuvres complètes. Barthes parle de corps. La langue de Dustan est constamment travaillée par un corps qui n’est absolument pas réductible à l’homosexualité. Et puis, il y a une pulsation que je trouve assez formidable dans cette écriture.

          • @Jérémy: oui, la littérature qui donne la parole au corps. je crois que je ne suis pas trop fan de cette littérature.
            j’ai lu dans wiki ça :

            Chez Dustan, l’autofiction prend la forme d’une écriture perfomative, où la vie débouche vers l’écriture, et non le contraire. Lors d’une interview accordée à Fluctuat.net il déclarait :
            « La question est de savoir pourquoi les gens écrivent. Pourquoi est-ce qu’on raconte des histoires, je ne sais pas moi. Je n’ai pas envie d’écrire des histoires. J’ai essayé et ça ne marchait pas. Et à un moment j’ai trouvé que j’avais une vie assez bizarre pour écrire dessus. J’ai été très influencé, d’abord marqué, puis influencé par la lecture des gens qui utilisaient le « Je ». Et qui racontaient leurs choses. Leurs choses à eux. »
            Mais à la question « Pourquoi aurait-on envie de raconter sa vie ? », Dustan répond :
            « C’est plutôt l’inverse qui est surprenant. Il est étonnant que ce soit surprenant de demander pourquoi on a envie de raconter sa vie. J’ai plutôt l’impression que c’est ça qui est normal, en tout cas ce qui se comprend le plus facilement, non ? Ce qui est étonnant, n’est-ce pas l’inverse, c’est-à-dire qu’il y ait des gens qui passent autant de temps à raconter des histoires qui ne parlent pas d’eux. »

            bon, ce qu’il trouve étonnant, moi je le trouve normal : j’aime les gens qui racontent des histoires, plus que ceux qui racontent leur histoire.
            ça aussi c’est intéressant :

            Parmi ses contemporains, Dustan fut rapproché de Christine Angot, son « alter-angot », selon une critique qui voyait chez les deux auteurs une même pratique de mise à nu frontale du moi autobiographique. La confrontation radicale entre la vie et l’écriture serait alors un point de rapprochement entre les deux auteurs. Dans son Premier essai, Dustan parle d’ailleurs des « écrivains des années 90 », ceux dont il reconnaît l’importance dans l’avènement d’une nouvelle littérature et d’un nouveau style : Vincent Ravalec, Virginie Despentes ou encore Michel Houellebecq.

            que penses-tu de ce courant littéraire (l’auto-fiction) Jérémy ? aimes-tu ce genre de littérature ?

          • @Helene: Ce qui m’intéresse dans l’autofiction -au-delà même du terme qui est discutable-, c’est d’abord la réhabilitation du personnage, après la grande lessive opérée par le Nouveau Roman. Ensuite, la falsification est moindre par rapport à l’autobiographie, qui me paraît globalement piégée par des conventions formelles (l’organisation du passé selon une logique de cause à effet, la nécessité de la rétrospection…). Je trouve que l’autofiction -dont la définition est moins circonscrite- a engendré une écriture plus sincère chez un certain nombre d’auteurs pourtant très différents (Ernaux, Angot, Duras, Dustan…) et une autre façon d’exprimer le « moi ». La fictionnalisation permet sans doute de mieux le saisir. Mais l’autobiographie est déjà une fiction, de toute façon.

          • @Jérémy: merci jérémy pour tes explications, qui apportent toujours de la lumière.
            si je comprends bien ton goût pour l’autofiction est quand même quelque chose de mesuré, relatif : l’autofiction mieux que la littérature de la nouvelle vague (le retour du personnage), l’autofiction mieux que l’autobiographie (plus de sincérité)

    • allez, le mien j’vous l’chante
      http://www.youtube.com/watch?v=Jcys3B3eBAI

  9. Si je devais me décrire, je commencerais par ce qui fait ma particularité depuis que je suis née : mes doigts de mains crochus. A ma naissance, ma mère, après avoir été rassurée par les médecins que ce n’était pas une malformation, s’extasiait devant, trouvait ça finalement très mignon, et devait n’avoir de cesse de les bisouiller.
    S’agit-il d’un signe de carrière de pianiste dans une autre vie ? Pourquoi pas, mais j’en doute, parce que je n’ai jamais touché à un piano de ma vie et, côté oreille musicale, c’est pas ça. La seule machine que je pianote régulièrement depuis quelques années est l’ordinateur, mais seulement du lundi au vendredi, hors jours fériés (un peu comme les menus express de certains restaurants).

    Je continuerais par un « détail » physique qui, paraît-il, plaît à certains hommes, mais qui peut également représenter une lourdeur au quotidien pour les femmes, même quand on ne présente pas d’excès de poids : ma poitrine, héritée de mes origines méditerranéennes. Je n’ai pas d’enfants, mais il y a fort à parier que j’aurais pu allaiter un ou des bébés jusqu’à plus soif.

    Puis, plus haut, le volume de mes cheveux bruns mi-longs (avec quelques cheveux blancs en prime, camouflés par des teintes de temps en temps), dont la couleur est associée à mes yeux, est souvent salué par mon entourage, qui ne se doute pas que, effectivement, c’est bien joli, mais également un peu fastidieux à entretenir (une plombe pour sécher l’hiver, par exemple, même avec un séchoir).

    A part ça, côté organes (attributs féminins et autres), jusqu’à présent, je n’ai pas noté de dysfonctionnements majeurs.

    Pour finir, je suis aussi sensible du haut de mon corps (ma tête, très réceptive aux perturbations en tous genres) que du bas (mes pieds, habitués à fréquenter le rayon « pieds sensibles » des magasins).

    Quant à un trait caractéristique de ma personnalité, et puisque l’un des maître-mots de ce site semble être « Joie », je dirais que je rigole quand je me brûle, mais que je troque quand même parfois mon sérieux contre un grand éclat de rire parfois bref, parfois interminable, qui laisse souvent mon entourage perplexe (comme, à l’inverse, mes coups de gueule, plus rares, mais pouvant s’avérer impressionnants, au dire de certains).

    Je n’affirmerai pas que mon corps est harmonieux (je laisse les personnes de mon entourage en juger).

    Et, la nature ne m’ayant pas dotée de pouvoirs de voyance ou de fakir, je ne puis affirmer que les trente-six premières années de mon existence ressembleront aux trente-six suivantes.

    • @Delphine: jo-li.

      alors comme ça t’as des gros boobs dis donc?

      • ceci dit, even if j’aurais pu Prefer not to j’ai envie de préciser que, toute chose égale par ailleurs*, il n’est à ce jour pas estampillé que la taille des boobs conditionne les petits humains nouveau-nés à pas téter leur daron ou leur reum

        * flc préhistorique
        ———————————
        Si en te lisant je t’ai bien comprise, ton je pars in holiday approche mais si tu as un peu de temps avant, situerais-tu mieux le

        mes origines méditerranéennes

        delphine?

        car c’est un peu comme le coup du profil litté ou mathé ça un peu non?

        • leur daron ou leur reum
          mais aussi le molosse du barbouze du rez de chaussée, le jeune cadre dynamique du premier, tous les nanny potentiels qu’habitent au deuxième, le loup de la folle du quatrième qu’habite face à celui qu’les voisins appellent le communiste, la girafe du facho du cinquième, le cocker de celle du troisième qui bosse dans la pub ou encore ma copine qu’habite au huitième

        • @shasheer: « Mes origines méditerranéennes » : Ma mère est issue de parents siciliens, donc, si on excepte le fait que sa langue matrenelle est le français (bien qu’elle connaisse la langue italienne) et qu’elle est de nationalité française, elle est elle-même sicilienne. En tout cas, l’aspect de son corps est sicilien, oserais-je dire.

          Pour l’anecdote, quand j’étais adolescente, je discutais un jour avec une copine, et on passait en revue les éléments de notre physique qui ressemblaient à nos mères, et ceux qui ressemblaient à nos pères. Tout naturellement, j’ai cru bon de préciser que, niveau poitrine, j’avais pris de ma mère. Ce à quoi ma copine a répondu : « Ah bah ça, on s’en serait douté. Tu ne risquais pas de prendre de ton père de ce côté-là ! » CQFD !

    • @Delphine: Delphine, je crois que tu as été la plus généreuse et la plus sincère dans cet exercice, bravo
      on dit que le rire appelle le rire, vérifié à propos de

      et puisque l’un des maître-mots de ce site semble être « Joie », je dirais que je rigole quand je me brûle

      qui m’a bien amusé
      je m’attendais à ce que tu associes tes mains au tricot au vu de posts passés faisant allusion au tricot de chaussettes ou maillots 🙂

    • @Delphine: Très joli, vraiment.

    • J’ai un gros nez rouge.
      Des traits sur les yeux
      Un chapeau qui bouge
      Un air malicieux
      Deux grandes savates
      Un grand pantalon
      Et quand je me gratte
      Je saute au plafond.

      On commence par le nez puisqu’on le voit comme au milieu de la figure. Un gros nez d’écrivain vendéen sauf que je ne suis pas écrivain.
      Viril, avec des vrais poils qui dépassent. On m’ a dit que c’ était à cause du climat humide tropical, moi je soupçonne plutôt le décrottage intempestif avec les doigts et la fumée de cigarette.
      Au dessus : ride du lion. Ride de pas contente ouh elle est méchante.
      Sur la pommette gauche : cicatrice Albator .Merci qui ? Merci mon chien.
      Sur les joues : fossettes. Brahim en était fou , elles lui rappelaient son frère.
      Entre les fossettes, sourire de belles dents de loin.
      De près on y voit l’usure de l’utilisation préhistorique de l’outil-mâchoire pour couper, écraser divers objets , à l’époque on se trouvait super trop forte de pouvoir tout faire avec juste son corps. De près on y voit le dépôt catastrophique du goudron tabagique, on y voit un lit d’hôpital, une agonie. De près on y voit des fissures, souvenir d’une période involontaire de jeûne.
      Autour de la face : grosse tignasse. Parlons-en d’ma tignasse.
      J’aime avoir les cheveux longs et les ongles courts. Antagonisme des phanères nécessaire à mon équilibre psychique.
      Mais quand j’dis long, c’est long , au creux de mes reins je vais et je viens.
      De plus en plus de mal à les couper. Cheveux de jeune mâle amérindien dans l’esprit.
      En substance c’est une crinière de poney amérindien ,dont par ailleurs j’ai l’ haleine.
      Gros crins de toutes les couleurs possibles, blanc, gris, bai , alezan, isabelle…Et tout ça bien bordélique, mal coiffé. Un peu bouclés, un peu frisés, un peu pas bouclés. Le monde entier se trouve dans mes cheveux.
      On me surnomme la sorcière bien aimée ou Cruella. Cruelle diablesse.
      Il parait que cette touffe est un héritage de la grand-mère berthe, surnommée la grosse bertha, bonne blague de bistrot de l’ après-guerre.
      D’elle j’ai aussi hérité d’un grain de beauté à la base du cou, en plein sur l’axe de symétrie. Un bijou de famille dont je me passerai bien sachant qu’il peut virer cancer.
      Tout autour, rien n’est symétrique. Mon hemi-corps gauche est plus tonique que mon hémi-corps droit. Je suis gauchère comme Yannick Noah comme Picasso et comme qu’est-ce que t’es gauche ma pauv’fille.
      J’ai l’œil gauche plus ouvert que le droit. Je suis persuadée que c’ est à cause de ma célèbre grimace d’intello-n-est-il-pas?-sourcil-levé qui faisait tant rire le plus comique de la classe de 4ème.Un privilège alors j’en ai fait des tonnes. J’en paye les conséquences.
      J’ai les hanches de traviole, une scoliose, séquelles du passage par l’éducation nationale.
      Et pourtant, éducation physique et sportive, il s’ agissait de cultiver son corps autant que son esprit, mens sana in corpore sano. Echec de l’ éducation nationale sur mon corps.
      Incapable de faire quoique ce soit pour me muscler , mon corps est flasque, ma chair dégouline sur mon squelette. Le pire c’ est que j’en suis fière.
      Je ne cultive pas les belles formes, je suis une sorte d’anti-Nabila. Je cultive la difformité.
      Si tu t’arrangeais, tu pourrais être belle me disait-on. Si tu me dis de m’ arranger ça me dérange et je persisterai à rester dérangée. Esprit de contradiction. Tête de mule.
      Pas de maquillage ,pas de bijoux et fringues de merde. Tête de mule.
      Mon secret de beauté est plus bas.
      Jambes de ma mère Romy Schneider et pieds de statue à faire rougir les fétichistes.
      Des pieds de marbre blanc. Le reste est en argile.

      • @anne-laure: Anne-laure, il est bien sympa ton autoportrait tout en couleurs. On te connaît ainsi un peu mieux maintenant, même si on retrouve des affinités déjà évoquées dans tes précédents posts, comme tes affinités avec le monde du cheval. La fin de ton autoportrait laisserait à epsner que tu serais une sorte de colosse aux pieds d’argile. Cela se vérifie-t-il dans ta vie de tous les jours ?

        Quelques petites choses que j’ai notées, parce que certaines me parlent en me renvoyant à moi-même :

        – Tu es également gauchère comme Barack Obama et Bill Clinton (deux démocrates, ce n’est pas rien sur ce site !).

        – Tu sembles résister comme moi aux conseils bienveillants des uns et des autres pour faire du sport, afin de s’affiner (pour moi, ce serait du ventre, par exemple), se muscler, évacuer les tensions, etc… C’est comme tout : on est (ou on « nait ») sportif ou pas. Tout le monde ne se fait pas une joie de passer ses vacances à l’UCPA !

        Pas de maquillage, pas de bijoux : C’est également l’une de mes habitudes de vie (c’est vrai que c’est joli, mais, pour moi, bijoux + mauqillage = un peu superflu). Comme moi, tu dois entendre autour de toi : « Et pourtant, ça t’irait bien si tu te mettais un peu de rouge aux lèvres, de noir aux yeux » ou « je fais des bijoux moi-même, si tu veux, je t’en fabrique un sur mesure. Tu veux quelle(s) couleur(s) ? »

        • @Delphine: Ah oui, une folie de 3 heures du mat. Cela faisait 15 jours que je n’avais pas écrit d’âneries ici. S’en était trop.
          Je trouve que ce jeu d’autoportrait est très amusant. J’ai été notamment bien surprise par le tiens. Je te voyais blonde comme la dernière Delphine que j’ai rencontré, une collègue de théâtre. Le cerveau fait des choses idiotes parfois.
          Ces descriptions chamboulent l’imagination,j’aime bien. Je sais maintenant que Jérémy a des bras en stylos. Des stylos bic ? Noirs ? Je me demande comment placer les capuchons. Au bout des bras, des capuchons mobiles comme des fulguro-poings peut-être.

          • @anne-laure: salut anne-laure,
            j’espérais que le prochain portrait serait le tien
            bien aimé ton autoportrait, et ces lignes :

            Le monde entier se trouve dans mes cheveux.

            Je suis gauchère comme Yannick Noah comme Picasso et comme qu’est-ce que t’es gauche ma pauv’fille.

            je suis bien d’accord avec toi que le cerveau fait des choses idiotes : on s’imagine physiquement une personne à partir de ce qu’elle écrit, puis v’là son autoportrait, c’est différent de ce qu’on imaginait, forcément, et de nouveau on repart à imaginer, bref l’autoportrait éclaircit sans éclaircir, tu me suis ?
            personnellement, j’enjolive souvent à partir de ce qu’on m’envoie comme signes (on dit maison, je pense château)
            globalement je trouve que ces auto-portraits mettent tous plus ou moins l’accent sur le naturel. hypothèse : tu es sur begaudeau.info parce que tu lis ou regardes des films ou lis la presse ou mates les gens dans les cafés, métros, rues, et tu n’as plus le temps – mais tu n’avais pas l’envie de toute façon – d’aller chez une esthéticienne ou dans une onglerie, donc je me demande s’il existe un(e) sitiste culturiste, soucieux de la beauté et de la force de son corps

          • @anne-laure: Plutôt des fulguro-poings.

        • @Delphine: Surprise aussi par ton âge, j’aurai dit dix de moins.

          • @anne-laure: Pour mon âge, il y a pire : certaines personnes me voyant de visu me donnent la moitié de mon âge, ou 20 ans pour arrondir.

            L’année dernière, j’étais allée faire un tour, juste par curiosité, à un Forum des Métiers destiné aux djeun’s génération post-bac, par exemple, et on m’abordait pour me proposer des formations de poissonnière, coiffeurse électronicienne (secteur qui peine à atteindre une mixité filles – garçons parfaite). C’était le week-end, je devais être en tenue décontractée alors, forcément, ça me rajeunissait encore plus. Ca ne me vexe pas ni ne me flatte, ça me fait sourire.

            Quand je compare avec des amies ou des collègues de mon âge qui sont mères de famille, par exemple, elles ont une mâturité (naturelle, je pense, et liée en partie au statut de mère) que je n’ai naturellement pas, et qui me passe un peu au-dessus de la tête, ou un ordre des priorités et responsabilités qui est différent du mien. Chez une femme, je crois que c’est assez flagrant : l’accession à la maternité compte dans la mâturité d’esprit (en plus de la personnalité propre à chacune, bien sûr).

        • @Delphine: Et comme moi tu as peut-être repéré que ces personnes promptes à t’ornementer sont les mêmes que celles qui admirent ta beauté naturelle. N’est-ce pas étrange ?

          • Ah , je répondais à ton post plus haut Delphine, pas à celui sur l’âge. J’ai perdu la maniabilité du truc, c’était pas clair , pardon.

          • Et pour ce qui est de l’âge, moi c’ est plutôt l’inverse, vu tous mes cheveux blancs. Moi je m’en fous mais les gens sont tellement gênés quand ils se rendent compte qu’ils me vieillissent par erreur que je ne sais quoi leur dire pour les rassurer et du coup ça me gène aussi.Je devrais me colorer les cheveux rien que pour leur foutre la paix, aux gens.

          • @anne-laure: Ca peut effectivement être paradoxal. C’est un peu comme les personnes qui disent apprécier particulièrement la simplicité (des choses, de la vie) et puis, quand on regarde de plus près, on se rend compte que, concrètement, parmi ces mêmes personnes, un certain nombre d’entre elles aiment aussi les choses sophistiquées, alambiquées.

            En fait, je crois que la notion de naturel / simplicité n’a pas la même signification pour tout le monde.

      • @anne-laure: bonjour,
        ien a à lire sur votre autoportrait, c cool.
        Revenez-vous de congés? l’esprit quelque peu aéré requinqué?
        Avec par exemple, vos lignes sur les fossettes, j’ai presque rougi, avec moi ça réussit souvent ça le coup des fossettes
        mais c sûrement aussi parc’que j’y ai associé celles qu’on peut avoir dans le bas du dos comme celles, entre autres, de vimala p.
        Si j’avais été avec vous dans la classe de quatrième, je me plais à imaginer que vous auriez aimé me faire rire aussi et ce, moins parc’que je me pense comique que parc’que ça m’aurait juste bien fait rigoler: ia plein de trucs comme ça avec les sourcils ou les doigts que j’aimerais savoir faire ainsi, je m’entraîne depuis 37 ans à bruiter comme des maracas avec 3 doigts
        . est-ce une de vos compétences aussi?

        • @shasheer: Ah non hélas je ne sais faire les maracas avec trois doigts mais je sais faire palpiter mes narines comme manimal.
          Mais sinon ça va vous ? Y vous manque pas trop le bégaude ?

          • @anne-laure:

            « je sais faire palpiter mes narines comme manimal » : Tu pourrais allier tes talents à ceux de François, qui imite le lapin par le nez. Prochaine vidéo sur le site ?

          • Oui, les nez vendéens sont de véritables acrobates.

          • @anne-laure:
            et bien, vous en avez des cordes à votre arc collègue amazone,
            Mais sinon ça va vous ? Y vous manque pas trop le bégaude ?
            pas trop, on fait aller,
            Et vous savez quand il rentre l’homme aux yaourts?

          • L’homme aux yaourts?
            D’après la conjonction de mars et de la grande casserole, l’intensité des cris de mouettes et la hauteur de la Loire, je dirais le 12 août à 12 h 47.

          • @anne-laure: je vous saurais un peu gré de ne point plus me causer de raies avant quelque temps,
            j’en sors avec peine et à peine
            vous savez les raies de ce qui anime le géant en vert et contre tout
            même que j’en ai rêvé du genre forçats du maïs un peu

            et puis d’abord puisque c comme ça:
            http://www.youtube.com/watch?v=azBDSApwe4Q

          • Vachement courageux d’oser aller castrer le géant vert comme des connards en tous les cas, je vous félicite.
            J’y avais pensé aussi pour résoudre mes problèmes de fric. Entre ça ou la prostitution, j’ hésite encore.
            Allez ,ceci pour vous revigoter. Du verbe revigoter, création merveilleuse de Mickaël lorsqu’il boit son p’tit verre d’anis : « Aaaah ,ça revigote ». Gloire à lui.

          • @anne-laure:
            ça ou la prostitution
            pourquoi j’ai l’impression que l’un empêche pas l’autre?
            c que jusqu’en octobre, jusqu’aux vendanges tardives, ça en draine du monde les travaux agricoles.
            – j’aime bien votre truc ravigotant, mon fils me l’avait fait écouter ia quelque temps, je crois même que je l’avais posé moi aussi ici chez françois mais dans la salle du top30

            A mon tour de mettre un jeton dans le jukebox d’ici et après je me trouve une tenue qui camoufle mon bronzage paysan et je pars chahuter

            http://www.youtube.com/watch?v=WNa60w5HOB4

          • Ah ouai, z’avez raison, j’y avais pas pensé.
            Vous devriez faire conseillère pôle emploi, vous êtes douée.
            Ma fille aime beaucoup le papa où t’es, normal, elle se sent concernée sur le sujet en plus d’aimer le type à cause du formidable j’étais fort minable.
            Mais en ce moment son tube préféré c’est la bella de maitre gims. C’est y pas mignon ?
            Vous lisez les comm de youtube des fois ? C’est intéressant.

          • On dit se sentir concerné par non ? Oh là là, j’aurai pas mon brevet des collèges moi.

          • @anne-laure:
            http://www.lexpress.fr/culture/musique/stromae-une-bonne-prise-de-tete-c-est-tres-creatif_1013368.htm
            helene aussi s’est un peu arrêtée sur le bella de maître gims
            hum, cette chanson m’évoque une de mes anciennes collègues tiens

            mais la conseillère pôle-emploi ajoute: gaffes, en guise de peau dorée, les travaux agricoles ça dore souvent qu’une petite partie de la nuque, le rond des épaules, les mains et avant-bras quand le granuleux effet vagues-cellulite d’un érythème non identifié disparaît ainsi qu’une bande pas large de mollets qui captent le soleil entre le moment où tu raccourcis tes bottes qui te font pas mal chaud et humide et que tu relèves en sens opposé ton fute, genre milieu de matinée quand t’as enlevé le long ciré jaune – prévu et prêté par l’employeur et ça c cool – qui te fait penser la première fois que ia p’tête maldonne et qu’en fait t’as signé pour la pleine mer et l’attaque à de type espadon, thon, marlin blanc, coryphène :- /

            Pour plus dire, j’ai un peu cauchemardé mon initiation à cette activité plutôt genrée et encore cette nuit, courte pourtant, j’ai vu des centaines de pieds femelles qui gueulaient pancartées: plaisirs et auto-polennisation face à d’autres pieds de graminées barjots qui eux criaient une panicule + une sole = un épi bien gentil
            ia pas loin à ce que je mette à prier Yum Kaax

            http://www.youtube.com/watch?v=bSqEITkCtvg

          • …/une panicule + une sole soie = un épi bien gentil/…

            car panicule + sole c’est un slogan libertaire ça plutôt non?

          • @anne-laure:

            le 12 août à 12 h 47

            bien, j’avais retenu un temps-mission de je me déconnecte deux semaines plutôt, je sais pas pourquoi
            sur-ce, merci et à plus tard mars, grande casserole, mouettes, Loire, anne-laure, chantal et perrette
            même si ia sans doute encore beaucoup à essayer de dire sur le film d’eustache mais ia peut-être pas que jean dans cette vie non plus
            au cas où, je vais un peu y voir,

            merci pour vos échanges du week-end,

      • @anne-laure: Portrait d’une inflexible têtue. Du Anne-Laure tout craché.

        • @Jérémy:

          inflexible têtue

          Ne serait-il pas ceci que l’on nomme un pléonasme ?
          Pourquoi tant d’excès ?

          • @anne-laure: Une maladresse, tout au plus. Mais je maintiens pour « inflexible ».

          • Comme un vieux crâneur de chêne.

  10. en rentrant de mes quartiers de pariss tous exotiques, j’ai trouvé cette fiche péda
    http://lewebpedagogique.com/curiem/files/2008/04/3277azutoportraitsfoucher2007.pdf
    et elle est signée de françois
    j’ai maté le barême, j’crois pas qu’j’aurai la moyenne 🙁

    • @shasheer: bien vu shasheer
      la 1ère page est sympa, me fait penser à des textes rédigés par mes enfants, en primaire les portraits sont plutôt axés sur les proches, père frère cousin ou copain, portraits touchants parce qu’ils expriment souvent des non-dits (je n’aime pas trop mon cousin)
      j’ai aimé le jeune qui dit qu’il veut bosser dans la clim. moi plus tard je serai bruiteuse ou paysagiste, parait que bruiteuse je le suis à l’état naturel

      • @Helene: ah ok – gloups –
        c helene alias joey star en vrai
        bon bah dans ce cas, samedi, tu devrais la remonter facile c’te rue du faubourg st denis alors!
        Tu seras accompagnée sinon?

        ps: la première page du webpedagogique est composée d’extraits d’entre les murs livre, un bouquin que je pense me racheter (poche pas trop reuch) et que je pourrais te laisser dans notre café-qg si demain je peux pas y être; ça se lit bien tu verras, une sorte de diary d’un prof de français-prof de principal de surcroît dans un collège d’une grande ville.
        Je l’ai lu ia pas mal de temps déjà, pas à sa sortie mais durant le tournage du film en fait mais on pourra en parler après ta lecture si tu veux,

        . En t’écrivant ce post, je viens de trouver ce lien première que je n’avais pas encore vu – j’adore ces moments-là –
        par contre, ça a pas l’air de se tourner dans l’établissement où je croyais que ça s’était fait, mince :- /

        • @shasheer: je serai accompagnée au retour seulement, par deux beaux garçons en herbe, que j’imagine très chevelus, j’espère que pour mon grand plaisir ils chanteront toujours « bel-la » (claquement de langue repéré par la bruiteuse) http://www.youtube.com/watch?v=rMltoD1jCGI
          je ne me rappelais plus que ces autoportraits d’élèves faisaient partie d' »entre les murs »,mince la mémoire
          j’ai lu « entre les murs » pas longtemps après mon entrée sur le site automne 2011, vu le film après dans la foulée. je crois que le film a recouvert mon souvenir du livre,le pouvoir de l’image. je relirais bien le livre. je crois que j’essaierais d’en faire une lecture « hors école » : sans penser pédagogie du tout, comme lors de ma première lecture, effacer le souvenir de l’agitation autour de la question de l’éducation
          ton offre de me déposer le livre au foodiss me touche, c’est trop, parler du livre avec toi après relecture c’est déjà un très beau cadeau de ta part.
          relire et lire peut-être les livres collectifs (« l’invention de la jeunesse », toujours pas lu)et le livre de François sur Mick Jagger, qui a été ton livre porte d’entrée si je me souviens bien, vers lequel je pensais aller avant la fin de l’année

          • @Helene: quand on parle d’un théâtre où se jouent inconnu à cette adresse faut pas s’étonner de pas s’retrouver!
            Mais j’avais surtout relevé l’affiche d’une heure de tranquillité vendredi; pour la prochaine, on se donnera rendez-vous vers le pont qui passe au dessus de la rue?
            J’ai croisé une meuf blond-gris portant une robe blanche avec des cerises ou des fleurs rouges et qui textotait peut-être elle est pas là je me casse juste avant que je m’installe à la terrasse qui a en fond le théâtre antoine, puis une plus jeune brune auburn à cheveux relevés un peu avec une robe grenat façon la robe bleue à un rang volant de la belle vimala pons dans le film de peretjatko qui remontait le trottoir de gauche assez attentive à son environnement, ensuite dans la gare, deux reum avec poussette avec qui chaque fois on s’est tellement trouvées sur notre chemin que j’ai failli croire au destin, les embrasser en les appelant helene et avant de m’en rentrer broucouille un peu barbouillée, un gars en chaise roulante qui m’a presque couru après quand j’ai fini par quitter la gare de l’est via la partie de l’esplanade où michtonnent les taxis:
            -> mais t’étais où helene? T’E-TAIS OU?
            Même en ajoutant à ton ci-écrit autoportrait la mini description de principe qu’avait avancée le gars du bar-tabac suite à notre première fois (brune, pas si grande, à lunettes -?- ) quand j’ai maté vers presque 14h dans le foodiss, la plupart des gens étaient massivement attablés pour une sorte de vrai déj’ dans le fond et dans la salle laissée juste pour boire, iavait trois personnes concentrées dans leurs pieds qui semblaient pas trop m’attendre.
            Ou alors tu m’as vue et comme je t’ai pas plu tu m’as laissé zoner :- / moi qui avait juste choisi un petit haut qui ne faisait que frôler le grain de beauté anciennement décrit.
            + si tu m’avais vue au faubourg avec sur la table deux ou trois trucs que je souhaitais inratables par toi :- )
            je pense que tu aurais ri,

            ia donc pu qu’à remettre ça oui,
            j’ai hâte,

          • @shasheer:
            moi aussi j’ai hâte, tu dois être aussi drôle en vrai qu’en lignes
            ton débriefing est drôle et émouvant aussi, je refais ton parcours avec toi, me permets de commenter

            J’ai croisé une meuf blond-gris portant une robe blanche avec des cerises ou des fleurs rouges et qui textotait peut-être elle est pas là je me casse

            elle c’était Cerise de Groupama

            une plus jeune brune auburn à cheveux relevés un peu avec une robe grenat façon la robe bleue à un rang volant de la belle vimala pons dans le film de peretjatko qui remontait le trottoir de gauche assez attentive à son environnement

            je te rassure, tu ne m’as pas manqué, je suis moins jeune et j’avais ma jupe chocolat façon manouche échangée contre 3 clopes sur un vide-grenier de Champagne-Ardennes

            ensuite dans la gare, deux reum avec poussette avec qui chaque fois on s’est tellement trouvées sur notre chemin que j’ai failli croire au destin, les embrasser en les appelant helene et avant de m’en rentrer broucouille un peu barbouillée, un gars en chaise roulante qui m’a presque couru après quand j’ai fini par quitter la gare de l’est via la partie de l’esplanade où michtonnent les taxis

            ça me barbouille que ça te barbouille
            j’étais où ? passée devant le foodissimo mais les gens installés en première rangée ne semblaient rien attendre de spécial, j’ai pensé que tu étais peut-être gare du nord en compagnie de Joy pour une visite guidée de la gare vip (http://www.liberation.fr/livres/06014241-paris-gare-du-nord-lu-par-joy-sorman). j’ai pris l’escalier sur le côté de la gare repéré raccourci – en haut de l’escalier la rue de Strasbourg et une belle vue sur Paris. gare du nord ça fourmillait trop pour reconnaître qui que ce soit, surtout quelqu’un qui n’est pas là. pour prochain rv si estival, un signe de reconnaisance de plus : l’éventail improvisé, agité pour l’occasion en attendant l’affichage du train.

            la mini description de principe qu’avait avancée le gars du bar-tabac

            bon, moi j’y avais pensé mais pas fait

            deux ou trois trucs que je souhaitais inratables par toi

            hmmmm
            moi j’avais simplement emmené « l’invention du jeu » comme aide à l’autoportrait et pour éventuellement lecture (nimporte quoi). une belle histoire d’amitié entre un escargot et un chat

          • @Helene: bien l’merci pour joy et ses gars helene,

            – du coup j’ajoute ceci
            http://www.dailymotion.com/video/x45dw7_joy-sorman-du-bruit_creation
            Bien sûr que j’en connais un moi aussi d’escalier raccourci, côté est parisien tout près de la fac, un bel endroit pour se poser aussi,
            A force de nez dans le texte de marcela i., aurais-je donc lu tes infos à contresens? et aurais-je été obstinément sourde aux appels du pied sur la gare du nord?
            mise en situation, j’échoue donc aux tests de compréhension de texte pour passage des cycles au collège alors.
            Cette matinée de samedi était diversement chargée – j’épargne à nous tous le détail du reste – mais le perrier en terrasse un peu chérot fût plutôt bienfaisant;
            Une lecture ensemble de l’invention du jeu: comme j’aimerais l’avoir eue cette bonne idée.
            A défaut, tout comme
            glenn & elsa
            je m’y plierai à l’occas’ bien volontiers;
            dans ce clip, les fringues et le reste sont autant datées que dans celui des dexys midnight runners.
            + merci pour le saut vers la folie des grandeurs quand tu proposes de te repérer quand tu t’éventailles devant les panneaux des trains ;- )
            ces derniers jours, on était juste des millions dans cette position et je me plais à imaginer comme aide, en sur-impression dans le film, une flèche clignotant avec bruit de flippers au-dessus de nous deux, ia pu qu’ça.

          • @Helene:

            elle c’était Cerise de Groupama

            :- D

            une bien belle allumeuse cette cerise tout d’même

  11. Si j’avais à me décrire de la tête aux pieds, je dirais que ce sont surtout mes mains qui travaillent.
    Elles biffent, raturent, entourent.
    Parfois elles soupirent.
    Quand elles en ont assez, elles commettent des livres.
    Mais on ne les condamne pas.
    Mes mains sont certifiées.
    C’est-à-dire qu’elles sont conformes à ce qu’une certaine morale préconise.
    Mon nombril est au centre du système.
    Avec le savoir.
    Quand j’entends Meirieu, je sors mon Bescherelle.
    Quand j’entends Polony, je sais qui je suis.
    Tant va le système à vau-l’eau qu’à la fin sur Courtoisie
    Je me répands comme un fleuve qui sort de son lit.
    Autrefois, sur un plateau
    J’ai voulu à causer à Bégaudeau.
    Mais il n’était pas là.
    J’ai considéré qu’il s’agissait d’un parjure
    Parce que je suis une femme
    Et qu’on m’a toujours dit que mon contradicteur respectait les femmes.
    Gageons qu’à ma prochaine colère
    Je saurai trouver une opposition à ma taille.

    Si j’étais un homme, je serais capitaine
    Du Titanic, de préférence.
    Mais tout le monde serait rapidement à terre
    Puisque le niveau baisse.

    Ma prochaine mutation sera une grande récompense.

    • @Jérémy: 1 (raccourci pour dire « bien reçu)
      j’a

      • @Helene : képasa ? pas compris le couac
        j’ai particulièrement bien aimé la fin de ton autoportrait Jérémy : capitaine du Titanic qui ne heurtera jamais l’iceberg car il n’arrivera pas à l’iceberg par manque d’eau, plus d’océan la tuile, échouage, pathétique, dramatique aussi mais sans le panache du naufrage. Je te verrais bien en Noé à l’envers, Noé au temps du réchauffement climatique mais j’extrapole, j’ai bien compris qu’en parlant du niveau qui baisse tu évoquais la baisse du niveau scolaire, des moyens, effectifs EN
        j’avais bien aimé aussi dans un autre de tes posts à propos de l’itw de François sur Europe 1 à partir de la BD MOC : « c’est l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours », pas un flc mais je trouve cette phrase bien efficace, on comprend ce qui ne va pas
        j’aime bien aussi quand tu parles de questions « indigentes » du journaliste, état des lieux objectif de ce moment d’itw. le journaliste s’en fout un peu/beaucoup de la bd, ne s’en cache pas, ne se cache pas de ses approximations sur son invité, ce qui compte manifestement c’est épingler à tout prix, déstabiliser son interlocuteur mais François encaisse bien les provocations en bon yogi

        • @Helene: bonjour mon helene :- )

          j’ai encore en bouche le plaisir assez rare d’un blanc d’alsace moelleux dégusté sur la place de l’église de munster
          et ce niveau de plaisir là atteignait presque celui que j’ai quand je lis françois.
          J’ai bien aimé entre autres chez toi les bras au garde-à-vous pour les slows et les câlins,
          une fois passée l’idée déconnade où j’ai pensé que tu me conseillais de m’acheter une poupée gonflable
          à trois tétines
          je me suis écoutée l’horrible jonasz que françois et ses potes appelaient jo-naze je crois

          tu danses?

          @françois begaudeau: qui cherche dans la saison 2 de l’oflc comment utiliser mon v’là
          et bien voilà!

          • @shasheer: tu vas me dire ce que tu en penses, moi je dirais bien que nos corps qu’on dévoile légèrement/humoristiquemt à travers ces autoportraits sont assez monstrueux, qu’on les prenne morceau par morceau, pièce par pièce ou globalement. heureusement qu’il y a le regard détaché porté sur ce corps, qui en fait toute la valeur
            je voulais parler du slow alors je l’ai accroché aux bras de mon auto-portrait, parler du slow pour dire que il y a 10 jours m’est venue l’idée dérangeante de constater que le plus beau moment de ma vie, si je devais n’en retenir qu’un, c’était un slow dansé avec un inconnu il y a longtemps presque 20 ans, un moment extra exclusivement physique, sans aucun mot. et le « sans aucun mot » m’a pas mal dérangé aussi : pas besoin des mots pour être heureux, c’est même mieux sans. avec un peu de recul, je me dis que dans ces moments rares et précieux les mots sont de trop mais que le reste du temps ils sont des chances de dépasser le quotidien et le plat, comme ici par exemple les échanges sympas qu’on peut avoir, ou ailleurs hors du net
            http://www.youtube.com/watch?v=x0rMSHdi5Jw

            je me posais aussi la question de savoir depuis quand tu aimes le rock. si on en crois « 2 singes ou ma vie po » François écoute du rock depuis l’âge de 6 ans, ce qui est super tôt, tu ne trouves pas ? je n’ose pas dire ce que j’écoutais au même âge : je m’endormais en écoutant des 33 tours des contes de Walt Disney (mes enfants trouvent que j’ai eu une enfance « fun », c’est ironique comme tu peux t’en douter)
            je me demandais aussi si on t’avait lu des livres quand tu étais gamine, si tu lisais beaucoup déjà, enfin si tu te sens comme quelqu’un de « littéraire »

          • @LN: si je me sens littéraire?
            -> presque fâcheuse première pensée parasite:
            pourquoi? avec la réponse à cette question je joue ma place ici ou quoi? ;- )
            je chasse donc cette fâcheuse fly et m’essaie à réfléchir, un peu mais pas trop, le minimum qu’il -oui ok c bon –
            et comme c toi que me la pose cette question je me dis, tout doux shasheer, ça va aller,ô! tout doux
            . me sentirais plutôt littrée si je te lis bien quand tu écris que ça déborde un peu dans mes posts
            et puis souvent littérale peut-être sans forcément chercher à l’être
            mais pas littéraire non, pourquoi?
            Ce que tu dis, écris et a vécu avec le slow est bien sûr tellement vrai.
            Ces scènes-là, au cinéma, sont d’ailleurs souvent que du cinéma et c’est tant mieux: la vie qui là, gagne sur tout ce cinoche.
            Sinon, j’ai l’impression que tout le monde aime écouter/entendre de la musique non?
            Je ne me sens pas particulièrement amateuse d’un genre en particulier et si derrière rock il y a queen par exemple, là, on rentrerait dans du gros gros doss et adios l’ennui tranquille pour toi helene.
            Je dirais juste qu’il y a un peu une personne quand même en genèse de ça, puis deux autres, sans que ces 3 là ne se soient rencontrées d’ailleurs.
            Elles ont fini par se connaître via oim qui leur parlait de l’un de l’autre et de l’un-l’autre.
            ça t’embête si j’en raconte pas plus?
            Sinon, pourquoi tu viens que le week-end à la capitale de la france? moi que ça gratouillait d’entendre jadis des connaissances quasi-dire qu’elle fuyait paris dès le vendredi soir, je m’aperçois qu’assez souvent, sans vraiment fuir, je suis hors les murs de cette ville durant le couple de saturday-sunday.
            Toutefois, si d’aventure samedi, je ferai tout pour que tu puisses à minima vérifier l’une des caractéristiques intimes que tu as lues dans mes lignes autoportraites.
            + Shasheer, quand elle était petite, n’a pas souvenir d’avoir manqué d’ambiance musicale ni de racontage et/ou lecture d’histoires.

          • @shasheer: salut shasheer, merci pour ta réponse qui prend le temps de se développer simplement, j’aime
            no stress, y a rien à gagner ou à perdre avec mes questions, juste des questions sur lesquelles je reste accrochée en ce moment, avec la possibilité et le plaisir de les faire circuler sur ce site, je recueille ton avis, un sondage personnel
            pourquoi la question (« es-tu littéraire ? »)? un peu une question d’identité : être ou ne pas être littéraire, et si au final on n’est pas littéraire, faut-il forcément être quelque chose, peut-on vivre sans repère constitutif d’identité ?
            j’ai écouté la vidéo avec G Dustan sur ce site : à un moment il dit qu’il a créé un rayon « gay », parle des lesbiennes qui ne se retrouvent pas dans « gay » et préfèrent un rayon « gay-lesbiennes », dit ce qu’il en pense et dit ensuite incidemment qu’il ne peut pas laisser un rayon sans rien, qu’il faut un minimum de « repères ». j’aime beaucoup ce genre de remarques, il est vraiment panoramique (panoramix), pas du tout sectaire (vs sectarus)
            dans la même vidéo (je pense que tu l’as regardée),j’ai bien aimé aussi quand ME Nabe parle de son obsession des femmes et des vagins et que Dustan dit : « ça, c’est de la poésie », vrai si poésie et lyrisme vont ensemble, vrai si poésie et mots vont ensemble, vrai si poésie et sexe vont ensemble, super comment il renvoie l’autre invité, qui confisque la parole, chez sa mère
            mon coup de stress à moi c’est la possibilité de ce samedi, la pression de te poser encore un lapin aïe

          • @shasheer: hello shasheer
            tu m’as relookée pour mon passage éclair à Paris, drôle, la réalité du look c qu’il n’y a pas de look
            passage éclair ou de comète entre 13h08 et 14h04 ce samedi avec un temps de remontée de la rue du Fbg Saint Denis, trottoir de gauche préféré, qui concourt dans la catégorie de la rue la plus masculine de Paris (mâles surreprésentés, souvent basanés cheveux noir jais) ; mon stress vient de ce court temps et que je déteste faire stresser les gens pour moi : si tu es sur cette trajectoire et cet espace temps ça le fait, sinon laisse 🙂
            tiens-moi au courant de ta virée à l’est programmée à moyen terme si j’ai compris
            à propos de Dustan,j’ai sous la main « nicolas pages », lu un extrait qui m’a pas mal plu : je trouve qu’il écrit un peu comme il parle et j’aime bien comment il parle
            « courir » d’Echenoz aussi
            et d’autres

          • Hélène, je trouve assez gentille et tendre la manière dont tu décris la rue du Faubourg Saint-Denis (« rue du Fbg Saint Denis, trottoir de gauche préféré, qui concourt dans la catégorie de la rue la plus masculine de Paris (mâles surreprésentés, souvent basanés cheveux noir jais« ). Tout le monde n’a pas cette sympathique image de ce quartier. J’ai déjà entendu dire que la plupart des hommes de ce quartier « exotique » regardaient les femmes / filles comme s’ils n’en avaient jamais vus …

          • @Delphine: je repasse dans cette rue prochainement, je veux bien la retester pour toi Delphine. ce que je peux dire c’est qu’en général je marche dans ma bulle en aveugle grosso modo et donc il est tout à fait probable que je loupe énormément de détails, pourtant je ressens quand même les lieux que je traverse,entre autres une concentration masculine et des regards différents – mais différents en quoi ? personnellement je me raconte la petite histoire que ces hommes viennent de pays-sociétés-cultures dans lesquels les hommes restent la pluspart du temps entre eux et les femmes de même et il y a certainement une étrangeté à leurs yeux à ce qu’une femme déambule dans une zone peuplée d’hommes, comme une crevette qui s’égarerait dans un banc de sardines

        • @Helene: Merci pour ces gentilles remarques. Il me reste à faire un vrai autoportrait. Celui-là n’était pas le mien. Plus autofiction qu’autoportrait (le but étant de reconnaître une réac dont j’ai déjà parlé). En ce qui concerne l’interview d’Europe 1, oui, je trouve que François est vraiment courtois et réussit à produire du contenu à partir de questions qui n’en contiennent pas ou si peu.

          • @Hélène: En ce qui concerne la discussion Dustan/Nabe, je dirais que Nabe affecte une posture littéraire, alors que Dustan n’en a strictement rien à faire.

          • @Jérémy: j’attends impatiemment ton vrai autoportrait.
            est-ce que je comprends bien ? tu as fait le portrait de quelqu’un d’autre, que tu n’aimes pas trop (une réac)? ça me semblait un peu biz que tu te présentes comme une femme. un portrait masqué alors. j’imagine que François ou d’autres sitistes trouveront de qui il s’agit, attendre un peu donc
            pour revenir à ce portrait j’ai bien aimé le début qui parle des mains, on pourrait se décrire en parlant de ses mains exclusivement, pudique et révélateur à la fois
            sur l’itw, effectivement c’est une leçon de courtoisie et de bonne volonté que donne François, aficionados au rv

          • @Jérémy: tiens à toi aussi je pose la question : à quoi on reconnait qu’une personne est littéraire ? après ta réponse je passe à autre chose

          • @helene: bonjour,
            que lis-je? tu arriveras samedi en gare de l’est en tenue playboy?
            mazette, qu’est-ce que j’vais bien pouvoir me mettre moi alors?
            Si tout cela te met en stress, on oublie.
            J’aimerais dans un futur pas trop futur aller à l’est: alors on sortira les strass et on s’éblouira un peu si tu veux collègue.
            Ton autoportrait pourrait lui être, dans certaines de tes lignes, celui de guillaume dustan aussi tiens,
            parce qu’il déplie calmement, il ne court pas, il a les cheveux libres selon ses artifices et leur couleur, il s’astreint parfois au fascisme de looks sociaux intégrant ou genrés alors que c plié, on est tout un peu tout mélangé et ça suffit de faire chier avec ça quoi
            – je suis assez émue quand face au religieux il ôte sa perruque pour la rechausser rapide façon serait-ce juste à ça que tu m’attribues l’idée de bizarre? –

            Helene, les experts en météo nous l’autorise depuis aujourd’hui alors avec michel, dansons
            c partiiii

            http://www.youtube.com/watch?v=l6Ly0DXLOdw

          • @Hélène: Oui, je le ferai, cet autoportrait. A quoi reconnaît-on un littéraire ? Je dirais : à son attrait pour le texte, quelle que soit sa nature.

          • @LN: j’aime aussi, dans ce 10e, le boulevard de strasbourg, c’est une belle artère qui m’incite à marcher, j’y aime le look du théâtre antoine, ses grossistes afro-coiffe, les nombreux passages vers notre rue;
            Comme dit notre françois, le no-look est aussi un look et je vais donc te la jouer pub yves st laurent je crois où un pubeux nous raconte que si on doit se reconnaître on se reconnaîtra.
            Ien a qu’attendent encore de se trouver i paraît mais soit,
            Si toi tu es en bunny – c toi qui a parlé du lapin eh! – moi je serai peut-être en pélican:
            si on en croit l’appréciation un peu d’ancienne de delphine sur ce tier-quar, on passera ainsi total inaperçue ;- )

            ps: je négocie sévère l’emploi du temps du week-end à la son-mai, à suivre donc mais j’ai bien noté qu’une fois encore, on fait ce qu’on peut,

          • @Jérémy: ça m’a l’air d’être ce que tu dis, le sens de « littéraire », je le comprends comme texte écrit. merci

          • @shasheer: ça me plait bien qu’on recommence notre topographie de fourmi sur Paris. je suis assez tentée par sillonner le bd de Strasbourg même si c’est pas strictement ma direction pour repérer le

            look du théâtre Antoine

            et les

            passages vers notre

            rue du Faubourg Saint Denis, dont je n’ai pris qu’un petit tronçon en fait au vu de mon plan de Paris fin d’agenda, coupé à la reliure (la rue de Maubeuge coupée en deux)
            ça me plait autant l’idée prise à la pub que

            si on doit se reconnaître on se reconnaîtra

            sans oublier

            Ien a qu’attendent encore de se trouver i paraît mais soit

            après « ça me plait » il y a « ça m’intéresse » : ton avis sur la gare du nord, que tu fréquentes assurément, tu achètes ou pas ?

          • @helene:

            avis sur la gare du nord

            qui pourtant n’est pas ma gare parisienne préferée y compris quand je vise l’achat des 4 au monopoly
            pour bien faire, faudrait que j’y tourne un peu aujourd’hui tiens

            sinon toujours pas lu le gare du nord de sorman joy et toi?

          • J’ai lu, l’année dernière, Gare du Nord de Joy Sorman. C’est un livre court, dans lequel on apprend beaucoup de choses intéressantes sur le focntionnement de la Gare du Nord.

            Deux choses m’avaient marquée :

            1 – Les marquages au sol sont différents, selon que l’on est en zone RATP ou SNCF (sachant que certains RER desservent à la fois des gares de Paris, puis ensuite des villes de banlieue, essentiellement banlieues Nord et Sud). Je n’y avais jamais prêté attention. Je m’étais dit que, doérnavant, j’y serais plus attentive, mais cette gare charriant beaucoup, beaucoup de monde, je n’y pense jamais.

            2 – Pourquoi y a-t-il de moins en moins de bancs dans les grandes gares parisiennes (la Gare du Nord n’étant pas une exception) ? Réponse : Pour éviter que les SDF squattent lesdits bancs ! Mesure judicieuse, n’est-il pas ? Je trouve ça crétin : quand on n’est pas SDF et qu’on attend quelqu’un, c’est bien pratique pour patienter, par exemple en lisant. Et puis, quand il s’agit de SDF, en quoi leur simple présence est-elle vraiment gênante ? Evidemment, ça fait tache pour les touristes …

    • @Jérémy: puisqu’helene accuse en 1er
      sans condamner
      j’peux la ramener aussi a little?

      . Bien qu’il zappe la poitrine -c’était pourtant une des oulipades contraintes jerem :- / – ton autoportrait m’érectilise des pieds à la tetê
      et si les lignes sur les cheveux d’helene m’ont bien fait délirer genre je sais: helene c catherine lara non, un gremlin un ewok, non je sais:
      helene c’est samy naceri
      et bien ce matin jeremy, en te relisant presqu’à la fraîche après avoir souri dans la nuit en caressant ma tablette pour faire défiler ton autoportrait, je suis formelle:
      -> tu es guitariste d’où la focale sur le nombril et les mains je sais:
      tu es yvan le bollock :- D

      et ça se fête

      et bon moment à helene et toi si vous vous trouvez samedi,
      ia un menu wok à moins de 10 boules et en ce moment on peut gagner une gourde, vous verrez

      • @shasheer: keskon ferait sans ton imagination débordante ? on s’emm s’ennuierait

      • Erectilise, Samy Naceri. Mmmmh. J’ai entendu Le Bolloc’h sur France Inter qui parlait du jazz manouche. Mais il ne s’agit pas de lui. Les mains sont celles d’un professeur. Ce n’est pas moi non plus. Pour la poitrine, je n’y ai pas songé. J’aurais dû filer le dossier à Marc-Edouard Nabe. Lui qui était si enclin à impressionner Dustan avec des blasons à deux balles, aurait fait son petit écrivain label qualité française et se serait emparé de la poitrine requise par l’exercice.

        • @Jérémy: bonjour,
          ton autofiction concerne quelqu’un de l’équipe brighelli peut-être: c vrai que tu écrivais – je suis une femme mais bon – bouzou alors peut-être?
          En fait, je ne sais pas grand chose de nabe et suis pas sure d’avoir envie de chercher, tu me le rappelles faisant son coq gaulois, oui.
          Et un coq avec des mains, ça n’existe pas.

          As-tu commencé à lire dustan jeremy?
          en dirais-tu quelque chose ou c trop tôt?

          • @shasheer: Ta deuxième proposition est la bonne. Oui, j’ai lu « Dans ma chambre ». Ecriture haletante, absolument pas psychologisante. J’ai beaucoup aimé. . Je vais enchaîner sur le deuxième récit : « Je sors ce soir ».

          • @jeremy: et tu vas où?
            plus sérieusement, es-tu dans une ville où ça bouge?
            . en tout cas ce recueil des lignes de guillaume me fait bien envie, je vais peut-être le signaler comme possibilité au prochain qui m’envisage un cadeau tiens,

            bonne soirée alors jeremy :- )

          • Merci, Hélène. @shasheer: Près d’Evian, c’est très calme. Vue sur le lac Léman et Lausanne au loin.

  12. Toujours aussi irrésistible et pétillant.
    A défaut de bières dans le frigidaire, je viens d’ouvrir une bouteille de vin d’Alsace pour immortaliser cette nouvelle lecture de cet autoportrait cocasse .
    Levons également ce verre à la mémoire de Charles Schweitzer et de son petit-fils . » Si je range l’impossible Salut au magasin des accessoires ,que reste t’il? Tout un homme,fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui » Les Mots

    Bonnes vacances à vous .

    • Cette phrase, décidément multicitée, pourrait etre le mantra de ce site.

      • @François Bégaudeau:
        Concours de circonstances et plaisir à la pianoter sur le clavier en parallèle de cet autoportrait.
        A ce propos , je songeai également à l’issue de la lecture des Mots au lien que j’ai pu faire avec le ressenti laissé par Deux singes ou ma vie politique.
        Au travers des différents chapitres et des années qui défilent,le livre retrace et interroge l’évolution de votre rapport à la lecture,le cheminement et l’évolution
        de votre relation à l’écriture. D’où cette recherche dans deux Singes d’une élucidation de soi comme un détective lancé sur la route habité par son enquête à résoudre.

        • Oui c’est un aspect essentiel du livre : le rapport aux mots, aux idées, donc aux livres. C’est même de ça que ça parle d’abord. En cela je veux bien qu’on fasse l’honneur à Sartre de comparer Deux singes aux Mots

          • @François Bégaudeau: bon je vais dire une connerie, peut-être plus d’une, mais je le pense :
            je crois qu’on dit de quelqu’un qu’il est littéraire quand il accorde de l’importance aux mots, pour leur poétique et/ou leur sens, quand les mots, les phrases comme un horizon (but, objectif=>horizon) , quand il fait l’effort de trouver les mots les plus justes, les phrases les plus j, l’écriture la plus j
            j’aime bien cette démarche, je crois que c’est un peu la tienne
            mais je me dis aussi que parfois une périphrase est plus juste, honnête qu’un seul mot aussi beau soit-il et que, en allant plus loin, ne pas mettre de mots du tout sur une situation est encore la façon la plus juste de la vivre – mais ça ça ne fait pas les affaires de l’écriture, de la littérature évidemment
            est-ce que tu vois les choses comme ça ?
            autre chose : j’ai lu dans un magazine littéraire que les lecteurs cherchent dans les livres des réponses mais que les écrivains ne peuvent leur donner que des désirs
            que penses-tu de cette opinion, de ton point de vue de lecteur et/ou d’écrivain ?

          • @François Bégaudeau: je me relis, merde ça ressemble à un déchet mon post
            pour recentrer, je m’interroge sur ce que ça peut bien vouloir dire quand on dit d’une personne quelle est « littéraire »
            ça pourrait relever d’une sorte de mystification – à voir, comme ce qui se passe pour « adulte » – ça m’a quand même étonné que tu dises dans l’itw que tu t’interroges sur la réalité du statut d’adulte, on dirait que c’est quelque chose de récent comme sujet de réflexion vu comment tu le formules mais probablement certainement ça fait longtemps que tu sais à quoi t’en tenir

            possible que tu ne répondes pas à ce post au vu de ton éloignement bulgare – cette destination m’a fait sourire, pas bien loin de la Transylvanie, je me suis dit aussi que ça pouvait être intéressant de se déplacer jusqu’à une des portes de l’Europe, en vrac tu pourrais nous ramener du rock bulgare, à défaut un bon enregistrement de bulgar freylach, observer les femmes bulgares contemporaines, tâter le pouls de la liberté dans ce pays. sauf que je suis complètement côté de la plaque car tu vas à l’hôtel pour la plage un séjour all inclusive

          • Je ne m’interroge pas sur le statut d’adulte. C’est pour moi définitivement une fable. Une fable que certains se racontent et à laquelle ils finissent pas croire. D’où le fait qu’il y ait bien, dans le réel, quelque chose qui ressemble à un adulte -mais qui a autant de consistance ontologique qu’un manteau.

          • @François Bégaudeau: adulte, une fable/histoire qu’on se raconte parce qu’on aime cette histoire (l’engagement, le sens des responsabilités, le sérieux ça nous parle) ou bien on n’aime pas particulièrement cette histoire (la liberté, le recul, la rêverie ça nous parle)mais d’autres (parents, mari, collègues, enfants, nimporte qui)attendent de nous qu’on fasse vivre cette histoire de l’adulte sérieux et fiable, alors on s’y met, comme tout le monde, avec plus ou moins de conviction
            si ça n’est pas loin de ce que tu penses, ce que j’ai écrit peut ressembler à de la paraphrase, à vérifier, une probabilité dnas la mesure où je me sens en « terrain familier » avec ce qui est dit dans une itw conjointe toi-J Sorman suite à la parution de « l’invention de la jeunesse… » (http://www.telerama.fr/livre/la-jeunesse-c-est-un-etat-un-certain-rapport-au-monde,55630.php) :

            Et si la vraie question qui traverse tout le livre, c’était celle-là : qu’est-ce qu’être adulte ?
            J.S. : Dans un chapitre intitulé « Sommes-nous jeunes ? », nous avons essayé de repérer chez nous les traces de la jeunesse et celles de l’âge adulte. Pour constater que nous n’étions pas dans une sorte d’entre-deux : nous conservons certains traits de la jeunesse, et ce sera sans doute encore le cas dans vingt ans, tout en assumant notre rôle d’adulte dans la mesure où nous sommes des gens sérieux, qui travaillons, dotés d’une conscience politique… Nous incarnons ainsi à la fois une certaine jeunesse, dans sa pratique et sa culture, et l’adulte qui jette un regard un peu ironique sur la comédie qu’il joue : nous donnons des gages à la société en étant bien intégrés, et en même temps cela nous fait rire un peu. Il nous semble qu’on ne peut plus aujourd’hui définir la jeunesse par un début et une fin. C’est un état, un certain rapport au monde, une culture qui traverse tous les âges de la vie.
            F.B. : Peut-être sommes-nous en train de vivre une mutation anthropologique, pour parler pompeusement. Nous passerions d’une conception de la vie humaine chronologique – d’abord enfant, puis adolescent, puis adulte, puis senior – à une autre ère, celle de la cohabitation entre les âges : on fait parfaitement le boulot d’adulte, on travaille, on paye nos impôts, on vote, et en même temps on garde un goût adolescent pour des tas de choses.

            Joy S, en partant d’elle certainement, parle de l’adulte qui paie ses impôts et de l’adulte qui a du recul sur la comédie qu’il joue
            je m’interroge sur cet adulte qui a du recul : est-ce le fait d’être adulte, d’avoir de l’expérience qui permet ce recul ou bien ce recul et cette liberté de pensée sont-ils la part du jeune qui reste/coexiste dans un individu ?
            on ne serait pas simplement adulte mais à la fois adulte-vieux par nos actes incontournables d’adulte responsable et adulte-jeune par notre regard critique sur nos actes sérieux socialement conditionnés
            cette attitude doucement ou radicalement critique est peut-être le véritable marqueur de la jeunesse, plus que le fait de conserver avec le temps une façon de vivre jeune (rouler en scooter)ou des goûts jeunes (aimer le punk rock). il y a comme ça des niches de liberté et de puissance synonymes de jeunesse mais massivement en vieillissant les gens fondent une famille et finissent par rouler en scénic, se déchaînent moins physiquement, moins durablement en tout cas, aux fêtes ou sur les terrains de sport. si la jeunesse se limitait à cette individualité et cette puissance, elle déserterait peu à peu nos corps vieillissants. on préfère se dire que la jeunesse est davantage une posture réflexive face à la vie telle qu’elle est organisée
            je vais lire prochainement « l’invention de la jeunesse ». mon questionnement est peut-être prématuré, trouvera des réponses ou des objections dans ce livre mais je préfère encore ne pas faire l’économie de ces petits moments de réflexion pré-lecture

          • Evidemment la meilleure manière de continuer à avoir tous les ages à la fois est de ne pas avoir d’enfant. La paternité et la maternité installent une domination de l’age adulte en soi. Ca n’empêche pas de maintenir les autres ages à disposition, mais la possibilité a moins de moments dans la journée pour s’exercer.

  13. benh ouais eh, on connaît cet amusant autoportrait.

    Si j’avais à me décrire (prétérition ça aussi?) je commencerais par les pieds et finirais peut-être par la te-tê.
    Mes pieds, bien utiles et bien précieux, dans le sens où j’y tiens hein et beaucoup moins parc’qu’ils sont coquets, et bien aussi loin que je m’en rappelle, ils m’ont jamais plu(e?).
    Ils sont pourtant jugés intéressants par les commerçants qui ont toujours une ou plusieurs paires de shoes à me proposer dans cette taille grande même au pic des soldes.
    Ma mère a elle presque toujours déploré ma chouette crise d’ado à sabots qui nous les a cassées et bien bousillés tes pieds, c son diagnotic.
    Les esprits bienveillants qui me recommandent des implants mammaires ignorent que ma dissymétrie des boobs est volontaire, purement ruminée car je destine ma poitrine à qui veut et qui veut a souvent une main plus grande que l’autre.
    Je n’ai pas beaucoup de poitrine.
    Le grain de beauté fixé légèrement droito-décentré à dix centimètres au dessus de mon téton de même bord est une marque d’allégeance à l’Islam. J’essaie de tout faire comme françois.
    J’ai des yeux ex-clairvoyants et des oreilles qui expirent de plus en plus la sidération. Je vieillis, j’aime pas.
    Mon nez est plutôt doué en odorat et c’est fort relou. Il n’a pas d’autres talents, si, depuis peu, il m’hyper sensibilise à tout ce qui traîne, même à des essences d’arbres que l’allergolo pense ne pas exister à la ville.
    Sans la science et Maurice je serais passablement édentée.
    En revanche le menton n’a pas été refait mais j’y pense, j’ai presque trouvé le jeremy du reportage télé: en fait c pas le menton ni les gencives qu’il remodèle mais la densité et le volume des dent: ruminer ça les use, ce qui nous ramène donc à la science, Maurice et au menton qui n’a pas été refait.
    Ni retendue la peau de mon cou mais j’y pense beaucu surtout depuis que j’ai vu celui de la chanteuse des the distillers.
    Mon nombril est le centre du monde.
    A l’inverse des mains qui s’activent en marge, tournicotent, chassent une mouche, la vouent aux gémonies puis gobent un flamby.
    Ce qui explique mon estomac sursollicité.
    A côté on dirait presque que mon sexe dysfonctionne.
    J’ai autant de genoux
    que de chevilles
    et de pieds.
    C’est logique.
    C’est bien pensé.
    Je suis bien pensée.
    Quand je me regarde je me dis qu’il y a une Créatrice, et une sacrée.
    Une amoureuse de l’Harmonie municipale.
    Je suis amoureuse. Gageons que cet état est immuable et immortel, sinon ce sera une grosse perte.
    Sa mort sera une grosse perte pour toi.

    • @shash, beg sit: salut shasheer, quelle belle FOC tu fais (Femme Occidentale Contemporaine)
      j’ai bien vu qu’on s’était manqué le 14/7. En fait je ne savais pas si tu étais venue parce que j’ai eu une bonne heure de retard sur l’horaire posté. Je suis quand même passée au foodissimo, comme ça, asp l’habitude de dévisager les gens, brr . bref je me suis dit que pour un prochain rencart, faudrait un signe de reconnaissance, puis au vu de cet autoportrait un profil de soi pourquoi pas.
      le tien par exemple. petit os : il te ressemble, très expansif-évasif : des pieds, des bras, un nez, des oreilles ; de l’intime, invérifiable : téton, poitrine, nombril.
      au cas où tu serais au foodissimo par hasard samedi prochain vers les 14h, je pourrais te dresser mon autoportrait, un truc réservé au périmètre gare de l’est, qui s’autodétruira hors de ce lieu :
      au sommet de la tête des cheveux libres, d’être bruns ou gris, de pousser à la verticale ou non
      des yeux tricolores bleu-blanc-rouge
      un nez qui porte un accessoire Afflelou Rayban couleur à définir
      une mâchoire
      une poitrine qui comporte un 3ème téton qui n’a jamais poussé, sinon j’aurais eu beaucoup de succès auprès des hommes à 3 mains ou à 2 bouches et une main
      des boules dans la thyroïde, pour être née dans une famille de gens à kystes et nodules
      des tripes sans histoire, je me demande si j’en ai parfois, des tripes ou des histoires
      des jambes qui ne courent jamais sauf accident
      des bras au garde-à-vous pour les slows et les câlins
      des pieds que je n’aime pas – comme toi
      Malgré tout ça ou grâce à tout ça, c’est possible que parfois par temps clair ou apluvieux

      • @Helene: des doigts qui dérapent sur les touches, j’avais oublié
        bref je comptais mettre en plus une connerie sur l’harmonie, la créature etc
        J’espère que tu pourras par cette description détaillée me reconnaître si tu me croises sortant de la gare de l’est, va savoir
        ça m’amuserait beaucoup que d’autres sitistes se portraitisent ici si l’envie leur en vient ?

        • @Helene: J’allais répondre que shash beg sit avait donné une belle impulsion et que l’autoportrait était une tentation, quand j’ai découvert ton commentaire.

    • @shash, beg sit: mon autoportrait :

      Je m’appelle Yeux Bleus et pourtant j’ai les yeux marrons.

      • @yeux bleus: v’là pas l’arnaque!

      • @yeux bleus, shasheer: sur ce, je change immédiatement de pseudo

        • @Helene: benh moi pas,
          même si je constate jour après jour que si je provoquais des palpitations ou pire
          ça se saurait
          but
          tomorrow is another day ;- D

          • @shasheer: si je débarquais sur ce site, je prendrais un pseudo à chiffres, ça m’amuserait qu’on me poste des choses comme « merci pour ta gentillesse, 28237 » ou « permets-moi de te dire 28237 que je suis en total désaccord avec ta prise de position sur les prisons »
            ce we je n’écris pas une ligne ici, je passe 10h dans le train et je lis des lignes, de dustan, échenoz, bret easton ellis, werber, sartre. projet de dépôt légal mais aléatoire d’extraits de ces textes la semaine prochaine sur ce site, 2-3 échantillons déjà pressentis. dans la perspective de mon voyage multi-annoncé sur les rails, je ne résiste pas à poser de façon anticipée un extrait de « nicolas pages » de G Dustan : « Je pense, je lis, je pense. La campagne défile. »
            je fais appel au joli flc de Mina (http://begaudeau.info/2013/07/23/oflc-saison-2/) pour dire le gros intérêt que semble porter Dustan au déroulement de son voyage en train vers Liège
            cela dit, il a raison, c’est comme ça que ça se passe, bien décrit, description à la va-vite d’un trajet qui dure, on relève que c’est long mais on ne va pas faire revivre aux lecteurs ce moment un peu fastidieux , on sait être un conteur agréable
            remarquable aussi le « je pense-je lis-je pense »
            dustan nous dispense de précisions sur ses lectures et ses pensées. dire « je pense » semble avoir autant d’importance que dire « je m’assoupis » ou « je mange un sandwich »
            mais s’il ne raconte pas ses lectures/pensées à l’écart, il raconte d’autres pensées/actions en situation(un homme du wagon qui impose son corps pour gêner et déclencher l’accrochage par exemple, son ressenti, sa réaction).
            à cette façon propre de raconter on dirait que dustan prend la vie, la sienne, comme une suite d’attitudes intuitives et qu’il refuse de se la raconter, sa vie
            ps : je trouve que sa façon d’être pèse énormément dans sa façon de raconter et d’écrire, il est peut-être plus un homme remarquable qu’un écrivain remarquable mais c’est peut-être un peu tôt pour moi d’en juger
            quel livre de dustan tu lis/vas lire shasheer ?
            de sorman, je n’ai lu que « boys, boys, boys »( livre que j’ai trouvé en cherchant « comme une bête »), « gare du nord » c’est un bon titre, que je ne pourrai pas oublier 🙂

          • @Hélène: Moi, je prendrais 118 008, parce que c’est très con.

          • @L-N 28237: bon collègue-sitiste, un peu de sérieux même si ça se remonte pas les manches pour cause de marcel violet-marine pour girl:
            Tout d’abord saches que tu m’as fait sourire avec ton appréciation de l’autoportrait de jeremy – c vrai qu’il est agréable à lire ce sitiste – avec ta douce appréciation donc où tu reviens quand même sur ta panade informatique des dernières lignes du tien d’autoportrait; rien n’empêche de le rejouer comme jeremy qui s’y est collé two times: ou on se dit effectivement qu’à l’instant où on a posté et juste à cet instant, c’était cela dont on voulait laisser trace. ou
            si tu te sens tronquée,
            n’hésites pas à ajouter tes lignes manquantes bien sûr.
            Tu parles de joy sorman, elle a écrit du bruit aussi. En ce qui me concerne c pas ma vibe pour le moment, peut-être que sur Kool Shen j’aurais déjà plongé et du coup, ça je m’intrigue moi-même dis donc.
            Oui la gare du nord m’est familière (je t’ai peut-être déjà demandé si tu sais que la façade de celle de Lille est construite avec les morceaux de l’ancienne de paris) et elle présente entre autres comme avantage d’aussi mener vers londres maintenant; mais je n’y vais pas assez bizarrement pour flâner, acheter de la lecture ou chercher du monde, contrairement aux autres gares.
            D’ailleurs, mes pas d’aujourd’hui ne m’y ont finalement pas menée au bénéfice de l’achat d’entre les murs livre, de chez folio au final, et d’un retour par un trajet nord-est que j’aime faire
            -> du coup, si demain, il y a une brasserie qui s’appelle le faubourg dans la rue éponyme + st denis et qui terrasse sur le trottoir de droite :- ( ? quand on vient de la porte st denis; cette brasserie présente l’avantage de faire le coin d’une street qui mène pile au théâtre antoine donc,
            on pourrait aussi se dire que c’est un bon endroit – si pas trop d’ajout de stress et que ça peut se faire – pour se poser un peu.
            Si il y a lunettes, les miennes font assez mouche et j’aurai les pieds à l’air ou sur du tout plat ou sur des plateforme-shoes car dans ce domaine là aussi j’avance en toutou-rien.
            Pour y arriver, tu pourras t’amuser à emprunter le bien rococo-baroque passage du prado (entrée par le bvd de strasbourg) dont il est amusant de mater plafonds et verrières malgré la fraîcheur actuelle des peintures récentes qui ne demande qu’à maturer et sur le chemin tu pourras flirter auprès de diverses spécialités pakistanaises.
            Si je lis dustan, j’ai aussi repéré dernier roman mais j’aime m’en remettre quand je peux à la médiathèque de ma ville de droite et volontairement subir les entrées et sorties des autres lecteurs: je regarderai donc ce qu’il y a de dispo là-bas dans tout ce qu’on a cité et partagé ici et si j’y trouve du guillaume à lire, je prendrai les lignes non sorties
            + aussi des envies de bd comme je l’écrivais avant de savoir pour clément&françois – v’là pas la surprise! – et un peu de taf agricole aussi, si les diverses contraintes à prendre en compte pour bosser comme prévu dans les champs nous sont propices.
            De tout ce fait, tes divers extraits, je ne sais pour l’instant pas quand je les trouverai car mon emploi du temps de fin juillet-début août devrait se préciser dans les prochaines 24h;
            . quoi qu’il en soit, à toi collègue-sitiste et ton entourage, bon temps et à +

          • @shasheer: bête je te lis après, la faute au couvre-feu de 17h 🙁
            bonne semaine shash 🙂

          • @shasheer: as-tu eu ton train?

            et on retente ça quand? ;- )

          • @shasheer: salut shasheer
            je ne sais pas quand je reviens à Paris, été 2014 c’est sûr – Baptiste a déjà planifié une semaine avec son cousin (aqua boulevard, frites sauce samouraï, parc Astérix, va falloir que je me fasse une banque)- ça fait un peu loin oui, c’est projet qui mûrit doucement 😉

          • @helene: et tu veux qu’on la braque ensemble c’te banque?

          • @shasheer: non, je crois que je ne supporterai pas le bas sur le visage, je pense plutôt faire bosser les gosses

          • @helene: à 1’35 sinon une autre méthode que le bas

          • @helene:
            c en 2 temps
            pour déplier doucement
            donc voici le lien
            http://www.youtube.com/watch?v=ky8MuZ515m0

          • une autre version sans la découpe pour le pif
            http://www.youtube.com/watch?v=o_jAL2gh9Dw

    • @shash, beg sit: Très drôle (« Une amoureuse de l’Harmonie municipale », comme les fanfares du même nom). Texte shasheerien, plein de circonvolutions.

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