Begaudeau.info, le site officiel de François Bégaudeau

Pas encore membre ? Enregistrez-vous et simplifiez-vous les commentaires !

72 heures

Texte pour Transfuge soumis au copyright, septembre 2008.

Commande : raconter mon Cannes

begaudeau et cantet à Cannes © Philippe Prost Toutlecine

© Philippe Prost Toutlecine.com

8h03-12h54. En comptant une pause à la voiture-bar et quelques impondérables, j’ai quatre heures pour finir Le métissage par le foot et parcourir en diagonale Sexus Footballisticus. Comme ça ce sera fait, je pourrai les présenter à laMatinale de Canal jeudi prochain.

Le premier livre revient sur l’euphorie black-blanc-beur d’après la coupe du monde 98. Dans le second, on apprend que Claude Makelele, pilier de la sélection nationale, a pour surnom demi-cuisse, parce qu’elle lui arrive jusqu’à là.

Dans le hall d’arrivée, je guette un index qui m’interpelle, éventuellement une pancarte à mon nom. Du coup je m’attarde au Relay H acheter L’Équipe et je sors fumer sur le trottoir. Barbara apparaît une minute après. En elle la nervosité des derniers préparatifs supplante la fatigue d’une semaine de villégiature. Je me laisse guider à travers le centre-ville, puis vers une terrasse où Laurent et les productrices m’attendent pour déjeuner avec je n’ai pas bien compris quels représentants de quoi. Juste avant, un photographe de je ne comprends quel support nous positionne contre une rambarde pour un cliché de groupe. A l’aplomb, poussé contre la coque d’un hors-bord par le ressac, flotte un rat mort tout délavé.

Laurent est là depuis le début de la semaine. Il a vu le Garrel dont il aime assez la désuétude, et sinon pas grand chose. Les productrices non plus. Le film se vend très bien sur le marché international, elles n’ont pas arrêté.

Les trois attachés de presse reviennent de la petite projection de ce matin. Il y a beaucoup de demandes d’interviews. Laurent et moi finissons cul-sec notre verre de blanc et nous laissons guider vers le ponton où attendent les journalistes. Celle de France-Info me montre sa main qui en tremble encore. Je lui dis que c’est pas un film d’horreur. Elle me dit mais non je parle d‘émotion. Je dis ah ouais j’suis con.

Au bout de quatre tables et autant d’entretiens, j’ai trouvé le truc pour expédier la question évidemment récurrente. Je dis : à partir de la deuxième prise, ce n’est plus du documentaire.

Ensuite on nous guide vers la presse étrangère disséminée sur un gazon d’hôtel. Je demande à répondre en français aux questions en anglais. Une traductrice américaine se tient à disposition, badge Obama au-dessus du sein gauche. Dans le regard de ces journalistes belges, hollandais, grecs, brésiliens, beaucoup plus de sobre concentration que dans celui de leurs homologues français. Beaucoup plus de pensée, beaucoup moins de style.

En croissant l’ombre révèle un fond d’air frais. Il faut que je passe un pull sur ma chemise bleue Zara repassée la veille en écoutant les Wampas. Ma valise est au Carlton, juste à côté. J’appelle Rachel l’attachée de presse pour qu’elle m’y accompagne, craignant qu’on se rende compte de l’imposture et qu’on me rabroue. Dans la chambre il y a des macarons et du champagne. Je mange les macarons et laisse le champagne pour le partager avec Natalie Portman dans la nuit.

Barbara m’attend dans le hall pour nous guider, avec Robin Campillo le monteur du film, vers le pot donné par la production. Là, j’essaie de limiter le whisky car il y a un direct à minuit sur France Culture où Laurent et moi nous rendons en titubant insensiblement. À la sortie, il doit aller préparer la projection du lendemain au Palais. Si je vais me coucher maintenant, j’ai l’aubaine de six heures de sommeil. Je rejoins Yves Pagès et Jeanne Guyon, camarades de Verticales, qui boivent une bière avec d’autres. Malgré mon passe première classe, on nous refuse l’entrée dans une boite. Yves me fait pisser de rire en disant au videur qu’il y aura des suites. On se rabat sur un bar de nuit, où on discute de la fausse radicalité de la gauche radicale. On se quitte à 4h par là. À 8h, taxi vers le gîte à l’écart de la ville, où les gamins et les autres profs du film ont pu s’habiller et se doucher après une nuit de car. Les garçons ont fait péter les costumes et les filles les robes, du coup ils se foutent de mon jean. Je leur dis que j’attends la bonne heure pour lancer le grand jeu, Juliette en prend acte avec son air intelligent.

À la descente du car qui nous a ramené vers Cannes, on nous guide vers le photocall. L’ayant appris la veille, je prends une voix paternaliste pour expliquer à Rabah ce que c’est

On procède par ordre : d’abord tout le monde, puis seulement Laurent, puis Laurent et moi. Avant-hier à la télé j’ai vu celui de Maradona et Kusturica, ils avaient un ballon qu’ils se passaient en jonglant dans les flashs. Là, pas de ballons, juste les bras ballants ou les mains jointes dans le dos, soudain ramené à soi et aux trois cafés du matin qui remuent dans l’estomac.

Les attachés de presse reviennent excités de la projection de presse pour nous guider à la conférence de presse où s’est rassemblé ce qu’il reste de presse. Au micro, je dis textuellement que le film aura la palme si le jury n’a pas trop de merde dans les yeux, vu l’unanimité qu’il emporte. Cela ne se dit pas. Caroline la productrice me le fait remarquer, et que ce genre d’appels du pied est le meilleur moyen de ne rien avoir. On nous guide vers une terrasse ceinte de roseaux pour une nouvelle série d’interviews. À la première question pour je ne sais quel support, je réponds qu’à partir de deux prises ce n’est plus du documentaire.

Pour je ne sais quel support un photographe nous met dos à dos Laurent et moi. Nous n’arrivons pas à satisfaire à sa consigne de ne pas sourire.

À 15h il est temps de passer à l’hôtel. Dans la chambre la bouteille de champagne n’a pas bougé. Sur moi le costume se défroisse un peu. Je me regarde dans la glace de l’ascenseur tapissé de posters Loréal sous verre.

À 16h10 je rejoins la troupe qui se masse au bas des marches et attend le signal d’avancer. Les badauds pressés contre les barrières grises cherchent en vain une tête connue parmi nous. Nous montons, il y a très peu de photographes, nous sommes guidés jusqu’à nos places pour suivre le film à la fin duquel l’acclamation me semble durer une heure. L’applaudimètre du Grand Journal de Canal +, où l’on nous a guidés dans la foulée, nous classe troisième derrière les deux italiens. À ma droite le fakir du film d’Eric Khoo bouffe du verre, j’ai envie de lui dire qu’il ferait mieux d’écouter les Wampas, se faire des nanas, et mater des docus sur mai 68, il saignerait moins de la bouche et les gamins plantés derrière nous auraient plus de temps de parole.

A la sortie, on nous guide vers un autre ponton pour des photos et une interview que je termine seul face au journaliste anglais. La traductrice, pas celle au badge Obama, l’autre, grelotte en sténographiant mes phrases. À partir de deux prises, ce n’est plus du documentaire.

Je rejoins l’équipe à une cinquantaine de mètres, sous la grande tente où a lieu la fête du film. Je bois des whiskys en discutant avec le mixeur. On aime les films pleins de sons parasites , on n’aime pas le cinéma sous cloche et puis revoilà les compères de Verticales, Yves, Jeanne et son copain Yann. En buvant des whiskys on cause un peu théâtre et jeu d’acteur. Yann qui est metteur en scène va se lancer bientôt. Sur la piste les gamins sont déjà tous en train de danser. Apparaît Barbara, pas celle de la prod, une autre qui travaille au JDD, rencontrée en 89 et chichement embrassée en 92. Toujours cette tristesse de bonté déçue dans les yeux. On me tape sur l’épaule, c’est Valérie la productrice de Ça balance à Paris nerveuse et souriante comme d’hab. Elle me dit sa lassitude de croiser des connaissances tous les deux mètres, je compatis puis Can’t take my eyes off you m’aimante vers la masse maintenant compacte des danseurs. Dans Voyage au bout de l’enfer, c’est cette chanson qu’écoutent les ouvriers métallurgistes en jouant au billard avant le mariage de Steve qui part au Vietnam le lendemain. Tout le monde frétille, tout le monde danse, tout le monde est joyeux et gueule quand il faut quitter les lieux, surtout les gamins qui ont devant eux une petite nuit et dix heures de car. Le dilemme de 2h du matin clive la troupe adulte. Je me retrouve dans le bar de nuit de la veille, à discuter de naturalisme avec des jeunes critiques plus fins que moi à leur âge, puis avec une distributrice australienne pas très belle mais pulpeuse dans sa robe rouge. A 6h, on laisse nos whiskys sur une table, je ne sais pas ce qui va se passer, on diverge à un carrefour, dans la chambre la bouteille de champagne n’a pas bougé, à 10h Tony l’attaché de presse appelle pour me signaler gentiment que la presse étrangère m’attend à 10h sur le gazon d’hôtel. J’y retrouve Laurent, qui m’annonce que le staff de Cannes a téléphoné pour qu’on fasse revenir le car des gamins déjà à Lyon, on aura un prix, il faut qu’on reste, la traductrice obamiste est là aussi, après le sixième entretien —deux prises = fiction— elle me dit que le seul groupe de rock français qu’elle aime éperdument c’est les Wampas, qu’elle a même un peu tourné avec eux. Un mariage avec elle devient possible, mais les productrices nous attendent à l’appartement.

Une rumeur d’origine inconnue annonce que Gomorra a la palme. Une autre d’origine obscure qu’Albanel s’est invitée au 20heures, peut-être pour saluer une victoire française. Une autre que Che est très bien placé. Kristina distribue les nœuds papillon. On se rend au Palais en continuant à spéculer. Catherine Deneuve a été rappelée pour un prix spécial qu’Eastwood a refusé, disant que c’est la palme ou rien. J’essaie de ne pas fumer pour ne pas achever mon estomac déglingué. Je gratte en vain une tache de gin sur ma veste.

Sur les marches beaucoup plus de photographes que la veille. Sitôt assis, sixième rang à droite, je demande à Isabelle, la femme de Laurent, qu’elle me décolle le nœud papillon. À ce moment je regarde leur fils Félix droit dans les yeux et je lui dis qu’on va avoir la palme. C’est pour ça qu’on l’a eu. Parce que j’ai dit qu’on l’avait à Félix, onze ans, et qu’il a décidé de me croire.

Dans la confusion d’après le discours de Laurent, je remercie De Niro alors qu’il n’y est pour rien le pauvre. Puis on nous guide de plateaux en séances photo, et jusqu’au buffet de fin de festival. À minuit on raccompagne au car les gamins et les profs. On agite les bras pour rire et aussi pour dire merci d’avoir bien voulu croiser ma vie.

On se retrouve au bar de la veille et de l’avant-veille. Je rentre à 5 heures, n’ouvre pas la bouteille de champagne, règle la sonnerie du réveil à 6h30, comme ça j’ai le temps de rejoindre la gare, de répondre depuis là-bas à l’interview téléphone de la Matinale de Canal à 7h25, puis de toper le train de 8h04, arrivée 12h54.

 

21 Commentaires

  1. … / À partir de deux prises, ce n’est plus du documentaire. / …

    je l’savais

  2. En un mot : effervescent ! Bien chouette à lire (mention spéciale à la journaliste de France-Info). Si je peux me permettre, j’aurais emporté la bouteille de champ’.

  3. ce que t’es drôle!tu écris magnifiquement…c’est journal d’un imposteur? non pas parce que tu ne le méritais pas (au contraire) mais parce que tu passes ton temps à ne pas croire le mériter tout en disant le contraire à tout bout de champ; balloté en jouant à qu’est ce que je fous la et je trouve des phrases définitives types aux questions types récurrentes. l’imposture nécessaire serait le cirque de Cannes et de son cinéma..l’imposteur décalé serait toi forcé d’endosser le costume . ce Que tu as fait avec le panache et l’arrogance des provocateurs qui n’ont rien à perdre et qui vont au final tout raflé.. t’es trop fort!

  4. merci pour cette description des « coulisses de votre Cannes »…
    finalement qu il s agisse du cinema ou d un tout autre domaine, ce genre de rassemblement/ceremonie ne change pas
    souvent on continue a y aller pour voir les potes …
    PS: j en profite pour vous feliciter pour la gestion du site que je parcours de plus en plus. les articles sont independants, on peut les lire dans le desordre selon l humeur du jour et les sujets sont tres varies
    je ne connaissais que le volet cinema mais je decouvre maintenant l aspect litterature et le theatre ???
    j y retourne, a bientot

  5. Cannes 2008. 72 heures Marathon racontées au détail près (le train part très exactement à 8h03 et arrive très exactement à 12h54). Marathon qui se poursuit après ce dimanche 25 mai 2008, vers 20h00, lorsque Sean Penn annonce que la Palme d’Or est attribuée à l’unanimité du jury au film « Entre les Murs ». Marathon qui m’aura permis de découvrir un acteur, écrivain, critique de cinéma drôle et original, prénom = François – nom = Bégaudeau – région d’origine = Vendée (plus précisément Saint-Michel-en-L’Herm, charmant bourg avec son plan d’eau, son château, son église, dont l’autel est classé au Patrimoine de l’Unesco – c’est marrant, je connais aussi un peu). S’agit-il d’une personne exceptionnelle ? Je ne me prononcerai qu’en 2012.

    Je retiens de ton texte l’atmosphère étourdissante du Festival de Cannes (tu finis par ne plus savoir pour quel support tu es interviewé ou photographié, tu es amené à répéter je-ne-sais combien de fois qu' »à partir de deux prises ce n’est plus du documentaire »). Surtout, je trouve qu’il se dégage de ton texte une sorte de morale : comme pour toutes les choses qui nous tiennent à coeur dans la vie, le plus important est d’y croire (Tu dis au fils de Laurent Cantet que vous allez avoir la Palme, c’est pour cela que vous l’avez eue, parce que, à mon avis, tu y croyais dur comme fer). Et puis, j’aime bien ton côté naturel, lorsque tu mentionnes que tu as « dit textuellement que le film aura la palme si le jury n’a pas trop de merde dans les yeux ». Même si cela t’a valu une remarque de la part de Caroline la productrice, tu n’as pas passé ce moment sous silence, lors de la rédaction de ton texte. Après tout, ça faisait aussi partie de l’aventure.

    Paris 2011. Naissance d’un site très intéressant, très agréable à parcourir et très enrichissant. On y rit. On y réfléchit (notamment grâce aux textes que tu mets en ligne, qui permettent de s’évader par la pensée). On y apprend des mots savants (« étique » (sans « h ») dans la rubrique « Dis-moi », « zélotes » dans la rubrique « Playlist », « aporie » dans le texte « Une histoire d’homme »). On y lit des textes parfois très imaginatifs et toujours plein d’humour, où il faut un peu démêler le vrai du faux. On y écoute de la musique (beaucoup de rock). Grâce à des vidéos originales (merci Madame / Mademoiselle Claire Koc !), on découvre une bibliothèque remplie de livres avec des pages, une cuisine où se trouve un couteau qui coupe). Y’a même la lecture du courrier des lecteurs, presque en direct : et là, on compatit avec toi, François, 4 lettres par jour par mois peu importe, quel travail de titan pour y répondre – et on admire d’autant plus le travail fourni pour la réalisation de ce site – le pauvre François n’a que le temps d’avaler de la soupe au crabe 4 fois par jour par mois peu importe.

    Octobre 2011 : Je me dis que j’ai bien fait d’aller faire un (des) tour(s) sur ce site très chouette. C’est comme une grande bouffée d’air au milieu du quotidien !

    Merci François, merci à l’ensemble de la Dream Team !

    • Mais d’ailleurs Delphine comment as-tu découvert ce site?

      • J’ai découvert ce site par pur hasard.

        Fin août / début septembre, j’ai tapé ton prénom et ton nom dans un moteur de recherche sur Internet, et je suis tombé sur ce site officiel.

        Avant, je tombais toujours sur l’article Wikipedia qui t’était consacré.

        Ca change, Internet évolue de façon bénéfique à l’Humanité …

        • Internet évolue si précisément on se bouge le cul pour casser la hiérarchie des infos qu’il impose. L’idée c’était justement ça : puisque bibi était tributaire de l’aléatoire google, bibi allait au moins fournir ses propres contenus. Après Jerome s’est démené pour faire apparaitre le site en première page.

          • Eh bien, pari réussi !

            Moi qui suivais ton actualité un peu dans l’ombre depuis trois ans, je suis ravie de pouvoir donner mon avis de façon interactive.

            Parce que, outre le fait que le site est très bien fait, avec les contenus que tu fournis, le fait que tu répondes très régulièrement aux messages (ou posts, pour faire plus d’jeun) contribue à son succès.

            Y’a qu’à voir, lorsque tu pars quelques jours négocier les droits footbalistiques, tu trouves des messages, en rentrant, mais je pense qu’ils sont moins nombreux que lorsque tu réponds au jour le jour.

            Mais, tu parles de toi, de ton ami Jérôme le Webmaster, mais qu’en est-il de Claire, qui participe à la conception de tes vidéos ? De mémoire, les vidéos font partie des premiers supports mis en ligne, et qui ont attiré les internautes de par leur originalité. L’as-tu trouvée par un coup de baguette magique ?

        • Pour tout te dire Delphine, la rencontre avec François s’est faite une fin d’après-midi de mai 2009,à l’occasion de la 5ème édition de la cueillette des pommes nantaises -oui le tourton aux pommes préparé et roulé à la main sous les aisselles est une spécialité culinaire très très prisée dans la région (mais secret de fabrication oblige on n’a pas pu filmer ça dans le fourneau de Bégaudeau).
          François organisait son propre concours sauvage dans les rue de Nantes donc, Jérôme quant à lui était chargé d’évaluer les plus belles pièces apportées par les 10 000 candidats. Et ça c’est du boulot.

          Je suis donc l’heureuse gagnante de ce concours sponsorisé par La Pommeraie Nantaise « La forme par les pommes ».
          Voilà maintenant tu en sais un peu plus sur la Dream Team qui te remercie pour tes messages et ta gentillesse ponctuelle sur ce site Magique.

          • Merci Claire pour ce gentil message. Ou plutôt devrais-je dire « teşekkür ederim » ! Bon, finalement, je vais continuer mon message en français.

            « Magique » est en effet le mot approprié pour définir ce site qui offre tant à partager et, qui plus est, de façon intelligente et culturelle.

            Pour la cueillette des pommes nantaises, je n’ai pas tout bien saisi, mais ça a l’air amusant, et les lots à gagner semblent on ne peut plus attractifs (j’espère au moins que l’office du tourisme de Nantes n’oublie pas de mentionner le fameux tourton pour attirer les touristes !). Dans ma région, on n’a malheureusement pas ce genre de concours (les concours sauvages de rue ne sont pas toujours très appréciés par certaines communes franciliennes). On se limite donc aux simples tartes aux pommes (avec, parfois, un peu de cannelle en plus, quand même). Avec le slogan « La forme par les pommes », pas étonnant que Nantes soit considérée comme l’une des villes où il fait le mieux vivre en France ! Dans ma région, on s’en tient à l’actualité et à des concours plus cérébraux : par exemple, la célébration du trentième anniversaire de la mort de Georges Brassens, sous forme de questionnaire ultra compliqué : même François, à qui je l’avais soumis, n’a pas trouvé les bonnes réponses, c’est pour dire !

            D’autre part, hasard de l’actualité, et sans vouloir plomber l’ambiance magique de ce site, je pense au séisme qui, malheureusement, a touché une partie de votre beau pays (il me semble que vous êtes originaire de Turquie), dont j’ai eu l’occasion de découvrir ses merveilles (archéologiques dans le sud, Istanbul avec Sainte-Sophie, la splendide Mosquée Bleue, la Cappadoce, bien sûr, avec ses cheminées de fées, les derviches tourneurs, …). Sans oublier les histoires de Nasredine Hodja, dont certaines ont peut-être bercé votre enfance.

            Bref, pour en revenir à ce site, je lui souhaite longue vie, mais je ne m’inquiète pas vraiment : la Dream Team veille, j’en suis certaine, à le maintenir en excellente santé !

        • ***pour des raisons techniques je vais répondre ici*****

          Delphine, j’ai grandit en France donc malheureusement ou plutôt heureusement je ne connais pas ce pays. Et pour information je ne suis pas turque. Mais on s’éloigne un peu du sujet il me semble.
          Par ailleurs, toutes mes pensées vont aux victimes et à leurs proches.

          • Pas de pb technique à signaler finalement. Tout va bien.

  6. J’aime… : )

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.