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Épisode 1 : Un anneau pour les gouverner tous

par Jérôme Le Blanc

La démocratisation de l’accès à la machine c’est formidable. L’ordinateur est devenu le meilleur ami de l’homme en remplacement du chien. Il présente des avantages supérieures : il ne réclame pas de faire ses besoins mais contente les nôtres, il ne mange pas, il ne réclame aucune caresse et accepte sans couiner une bonne branlée quand on est contrarié. Le maître des lieux lui-même n’échappe pas à ce plaisir, il me disait récemment alors qu’il tentait de suivre à distance mes instructions pour régler un problème informatique « je suspens les opérations pour l’instant, afin de préserver l’intégrité physique de mon ordinateur ». On notera les termes choisis qui témoignent de sa grande mesure. Il est l’exception qui confirme la règle. Nous autres cherchons en général une solution avec force gifles contre l’écran et autres bordées d’injures fleuries mais ces légers conflits avec notre animal préféré ont des vertus exutoires. En outre nulle Brigitte Bardot ou Frigide Barjot pour nous emmerder avec une morale rétrograde. Les problèmes ne sont au bout du compte pas problématiques et au pire on a toujours dans nos relations un copain geek1 prêt à rendre service .

Des problèmes mais pas de problématiques. Hum, pas si sûr. Réfléchissons un peu.

D’abord basiquement un ordinateur c’est le triomphe des mathématiques. Au début était le verbe oui, et Socrate et Montaigne et Diderot et Flaubert et deux ou trois autres. Mais au début était aussi le calcul, Aristote crachait pas dessus, puis vint le temps des instruments et systèmes de calcul, Adam Smith adorait ça, enfin celui des machines et automates, Bill Gates et Steve Jobs trouveraient quelques signatures pour soutenir leur candidature à l’Académie des Génies. L’intelligence artificielle dont nous héritons assoit le règne d’un type particulier de raisonnement, une pensée en base 2, oui ou non, cause ou conséquence, stimulus et réponse, 0 ou 1, homme ou femme, acheter ou vendre, en avoir ou pas. La machine répond aux ordres mais nous devons tordre notre langue naturelle pour qu’elle soit interprétable par son propre langage. Elle ne comprend pas tout, elle ne fait pas ce que je veux, mon vouloir est passé à la moulinette de son pouvoir, entre le projet et l’objectif il y a toujours une question à résoudre : Comment on fait ? Comment ça marche ? Il y a un néologisme pour ça : Howto ? C’est la source de certains des énervements décrits plus haut. On est moins dans l’expérience que dans la prescription, moins dans la pratique que dans la technique. Pour penser à travers une machine, il y a une procédure. En outre les étapes de cette pensée disparaissent sous le résultat final, impossible d’explorer les différentes couches comme on le fait d’un tableau de De Vinci ou du manuscrit original du Voyage au bout de la nuit. On ne rature pas, on annule et remplace. De la pensée optimisée pourquoi pas, un outil pour améliorer la productivité sans doute, à la condition de respecter le protocole.

Le chemin est court qui mène du code à la normativité dont le revers de la pièce est l’exclusion : conforme ou pas. Ce pas serait franchi si une ou deux entités influentes se retrouvaient en position dominante et imposaient leur code propriétaire, verrouillé, breveté au plus grand nombre. Impossible alors de l’adapter à nos envies, d’en imaginer des évolutions. Impossible peut-être de partager des données entre deux ordinateurs qui ne sont pas régis par ce même code. Pire encore serait l’impossibilité de disposer comme bon me semble de ce que j’ai produit grâce au code, si par exemple son propriétaire s’octroyait un droit de regard sur ce que je crée.

L’analogie avec une recette de éclairera peut-être le profane. Je me base ici sur un article du site Framasoft (vitrine d’une association de défense des libertés utilisateur) qui à l’opposée des dérives envisagées ci-dessus m’offre le droit de remixer ou compléter son contenu.

Imaginons que vous vous trouvez dans un restaurant et que vous mangez un excellent plat. Peut-être aurez-vous l’envie de pouvoir le cuisiner chez vous pour vos amis ? Peut-être aurez-vous l’idée de lui soustraire ou de lui ajouter quelque chose ? Inspiré par cette base peut-être aurez-vous le génie de créer un autre met délicieux C’est impossible si vous n’avez pas la recette du plat : ingrédients, proportion, cuisson. Vous pouvez toujours le manger dans le restaurant, mais même si vous connaissez le goût, vous ne savez comment le reproduire. La liberté d’échanger des recettes de cuisine est pourtant essentielle pour les cuisiniers comme pour les simples gourmets. Tout comme l’est la liberté d’expérimenter, de recréer ou d’inventer à partir d’une recette originale.

Ici, le chef serait hargneux, mangeant chez lui vous vous engageriez en payant votre addition à ne rien tenter d’approchant sous peine de poursuite.

Goûter ce met serait donc réservé à qui a les moyens de se payer son restaurant, ce qui excluerait la plus grande part de l’humanité.

Des conditionnels pour une fiction ? Non, un choix stylistique pour interroger la réalité. Le règne de Microsoft conditionne présentement le rapport du particulier et de l’entreprise à la machine avec son pack Windows + MS Office. Le petit monde de la culture et des médias est lui plutôt régi par Apple MacOsx sans toutefois échapper à MS Office. Je suis peut-être paranoïaque mais je trouve suspect de ne pouvoir travailler, créer, m’informer qu’après avoir attendu que s’affiche à l’écran un logo représentant une fenêtre stylisée 4 carreaux 4 couleurs primaires ou une pomme pas finie de manger. Il se trouve qu’on est -ça se pourrait- à la croisée des chemins et qu’il s’agit de déterminer si la machine nous émancipe ou nous enferme.

Homo numericus fait ses courses

Bonjour Monsieur Auchan, salut Madame Carrefour, je veux un ordinateur

– mac ou pc ?

– Pardon ?

– J’explique : Osx ou Windows ?

– Ah non juste la machine, après je me débrouille.

– Ça on fait pas

– Bah si vous faites forcément, la vente liée c’est un délit. Si si, la machine sans rien, je vous rappelle la jurisprudence : Le 23 juillet 2007, la société Acer a été condamnée à rembourser 311,85€ de licences de logiciels pré-installés sur un ordinateur vendu 599€ à un particulier

NDLR : Le juge a estimé que le consommateur désireux d’acheter un ordinateur pouvait légitimement contester que la configuration d’usine comprenne également des logiciels qu’il n’a pas choisis et dont le coût en euros fût estimé à : Windows XP Edition Familiale 135,20 + 49,90 pour l’installation, Microsoft Works  60, PowerDVD 41, Norton AntiVirus  38, NTI CD Maker  37. La société a aussi dû verser 500€ à titre de dommages et intérêts ainsi que 150€ pour les frais de justice

Un ordinateur ne coûte rien ou pas grand chose, c’est les logiciels installés par défaut qui en font le prix. En plus les logiciels évoluent bizarrement à un rythme effréné qui m’obligent à des mises à jour régulières. Obsolescence programmée2 alors même que pour ce qu’en j’ai fait une machine plus ancienne et des versions des programmes antérieures suffiraient largement à mon usage. On se sucre sur mon dos. Et sur le dos des administrations ou des entreprises. Gogo. Soumis.

Homo numericus fait du droit

Ça y est je suis propriétaire d’un ordinateur, je l’allume, un texte imbuvable me demande de signifier mon accord au contrat de licence d’utilisation des éléments installés. Hop, yes, ça y est, je suis le dernier avatar de l’évolution, un Homo Numericus, mais j’ai apposé ma signature sur quoi exactement ?

Aidons nous des articles licence logiciel et licence propriétaire de Wikipédia : Mon accord porte sur des limitations légales, matérielles, ou logicielles dans l’utilisation, la diffusion, la modification, ou l’évolution. Les droits des utilisateurs de logiciels propriétaires sont souvent réduits à son exécution pour des usages donnés. Tous termes relatifs à des notions de vente ou d’achat d’un logiciel dit « propriétaire » signifient « cession de droits d’utilisation du logiciel » et ne signifient pas « transfert de propriété du logiciel ». L’auteur d’un logiciel dit « propriétaire » garde le contrôle de l’évolution, de la distribution et/ou de l’usage de ce logiciel et de ses mises-à-jour. Il en est donc le propriétaire, et le logiciel reste sa propriété – et non l’inverse. L’auteur confie son logiciel à l’utilisateur pour que celui-ci en fasse un usage défini, l’utilisateur renonce à notamment étudier le fonctionnement du logiciel (rétro-ingénierie). Le renoncement à ce droit nécessite un accord explicite ; c’est pour cela que l’on parle d’un « contrat de licence » plutôt que d’une simple licence.

Explication : si tu achètes une machine à café et qu’il te plaît d’essayer d’y infuser de la gélatine de porc rien ne t’en empêche. Là, la machine à café n’est pas à toi, c’est une sorte de location et tu n’as le droit que d’y faire du café, voire tel café particulier. En réalité un logiciel propriétaire serait mieux nommé sous le terme de logiciel privateur. Le principal inconvénient tient aux difficultés d’interopérabilité avec des logiciels du même type. Puisque je ne peux lire ou modifier un fichier produit avec le programme dominant je dois le posséder sous peine de marginalisation, ce fut longtemps le cas de la suite Microsoft Office. Mais cela se ramifie beaucoup plus loin quand c’est un type de système d’exploitation -le cerveau de l’ordinateur- qui s’est imposé comme la norme. Tout programme est alors conçu pour être compris par lui sans être forcément interprétable par un autre système. Ce programme s’imposant à son tour comme un standard il implique que je possède le système d’exploitation pour lequel il a été conçu. Double peine et serpent de sa queue plein la bouche.

– Exemple 1 : Cinéaste je me dois d’utiliser Final Cut pour pouvoir travailler à distance en collaboration avec d’autres, je suis obligé d’acheter un Mac.

– Exemple 2 : Je suis un mexicain en situation précaire aux USA, j’ai récupéré un vieil ordi sur lequel tourne un système d’exploitation alternatif -disons ubuntu linux pour faire simple- et tu m’envoies un titre musical que tu as créé puis enregistré au format au mp3, je ne peux pas l’écouter car ici la technologie mp3 est brevetée, elle est incluse dans windows ou osx grâce à un accord commercial mais ubuntu lui n’a pas raqué pour être autorisé à le lire…

Gogo. Soumis.

Homo Numericus va au travail

L’employé ne peut l’être sans la maîtrise de MS Word.

Le formateur ne peut animer sa formation sans le support de MS PowerPoint.

Le scénariste doit -c’est mieux- communiquer son histoire et ses dialogues avec le support de Final Draft.

Le photographe ne photographie pas d’un doigt prompt mais d’une main habile sous Adobe Photoshop.

Le comptable ne peut compter sans MS Excel.

Le manager stimule-contrôle ses troupes à travers MS Outlook.

Etc.

L’outil n’est plus l’accessoire mais la condition. Le travail n’est pas allégé mais encadré, rationalisé, standardisé. L’industrie informatique modélise, évalue et norme. La domination de Microsoft et d’Apple entérine mathématiquement l’écart entre développement, voie de développement, sous-développement. Leur extrême vigilance a attaqué pour violation de brevet les alternatives gratuites présentant les mêmes fonctions que leurs programmes a de quoi décourager nombre de développeurs qui doivent et réinventer le fil à couper le beurre et persuader l’utilisateur que leur logiciel n’est pas un sous-produit ou une machine à gaz difficile à maîtriser. Chacun finit par se persuader que la productivité ne peut faire l’économie des royalties dues à ces mastodontes. Ce prix prohibitif est inaccessible à la plupart des hommes, femmes et enfants de cette planète.

Gogo. Contraint. Émancipation zéro.

Un ou zéro. En être ou pas. La dialectique toujours. Il se trouve que l’informatique a révolutionné nos modes de communications et notre accès à l’information, il se trouve que l’informatique a révolutionné l’économie et est l’instrument de sa tertiarisation, il se trouve que l’informatique permet de stocker une infinité de données dans des bases, il se trouve que l’informatique est plus qu’un adjuvant et qu’elle se substitue à l’homme dans des domaines aussi variés que l’industrie, la défense, la santé, l’éducation. Il se trouve que l’informatique atteint une telle intelligence qu’elle commence à penser d’elle-même en nous maintenant simplement un pouvoir de validation : je vais faire ça. Tu dis oui ou non ? Je crois moi que la reconquête démocrate du continent informatique est un terrain prioritaire du combat libertaire. Des gars et des filles soutiennent une philosophie dite -ça s’invente pas- du libre. Les plus radicaux sont dénoncés par l’industrie et les gouvernements comme pirates. Ils rient parce que ça leur va bien ce nom, c’est celui qu’ils s’étaient choisis. J’aurais tendance à dire que la piraterie est de bon usage quand le pouvoir établi pour tous est une confiscation de celui que détient chacun. On en parlera bientôt.

  1. un geek est quelqu’un que tu lui files un ordinateur à triturer c’est comme se tripoter tout court, voire c’est mieux []
  2. Toute nouvelle version du logiciel tend à rendre la précédente obsolète et contraint l’utilisateur à acheter la suivante en remplacement. De manière générale le concept d’obsolescence programmée définit, selon Wikipedia, l’ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement []

13 Commentaires

  1. putain chouette, j’avais pas vu cette page,
    yipi ya!

    comme ça, en attendant qu’on me cuisine un truc -putain comme je kiffe- j’ai des lignes à lire, en quantité limitée, ce qui me va fort bien: ça laisse du temps pour autre chose après,

    merci master of the web of the world wild,

  2. Merci beaucoup, c’est très plaisant à lire et très intéressant. Je vis avec un homme aux doigts carrés à qui j’ai fait lire cette rubrique. Il dit que c’est très bien, qu’il attend la suite, et qu’il faudrait parler aussi des interfaces intuitives en langage courant. J’ai dit: des trucs comme Siri? Il a dit ouais voilà, par exemple.

    • C’est une idée, je n’y avais pas pensé. ça va en faire des épisodes. Il écrit un peu cet homme aux doigts carrés ? Le cerveau collectif on aime bien ça ici. S’il ne veut l’écrire lui-même, il peut faire Maquet et moi Dumas. Quelques échanges de mails et hop.

  3. Episode 2 : Un anneau pour les trouver?

    Etc.

    Epilogue : VOUS NE PASSEREZ PAS ! (ce serait trop bon)

    Très sympas tes articles. A noter quand même que l’open source fait naître nombre de génies grâce, justement, à toutes ces restrictions.
    Dans l’air du temps : l’imprimante 3D open source.

    Je regarde ça de loin, vu que je suis une glaire en code et en électronique. Il n’empêche, qu’il se passe bien des choses en dehors des sentier écorchés par Microsoft et Apple. Google arrive aussi, mais c’est un autre débat.

    • En effet, l’open source ou le free software sont une des clés de l’émancipation et c’est bien de cela dont on parlera bientôt
      Google et le world wide web, le cloud etc. auront aussi leur épisode

  4. Merci beaucoup Jérôme pour ce texte très enrichissant sur le « comment ça fonctionne l’informatique ? », avec des exemples concrets à l’appui pour les utilisateurs d’ordinateurs lambdas.

    Concernant le premier paragraphe du texte, « l’ordinateur est devenu le meilleur ami de l’homme« , j’ai envie de dire « ça dépend des jours ». Dans le domaine professionnel, par exemple, le fait qu’un document rame, mais rame … avant de bien vouloir s’ouvrir est, je pense, source de stress. Parfois, quand on a affaire à des serveurs particulièrement lents, on a presque l’impression que l’on reperd le gain de temps que l’informatique est censé nous faire gagner dans la vie de tous les jours. Personnellement, dans la vie en dehors du travail, je troque volontiers clavier et écran contre stylo et papier. Je trouve que ça a un côté relaxant.

    J’aime bien le fait que tu rattaches l’approche technique aux mathématiques. Si l’on n’est pas trop réfractaire à l’informatique, on se rend souvent compte que le maniement d’un logiciel obéit à des règles de pure logique et est intuitif, la logique rappelant l’approche mathématique.

    • Merci pour ton merci
      Le raisonnement mathématique est en effet pure logique. Dire d’un logiciel qu’il est intuitif serait alors paradoxal, voire contradictoire. On va me dire que Pourtant non, l’enfant des années 2000 fait très vite son chemin dans un logiciel sans nécessairement avoir besoin de raisonner. Est-ce de l’intuition ou de la mémoire ? Je crois qu’il reproduit un standard de fonctionnement qu’il a observé ailleurs. Une norme se dégage avec ou sans surcouche tactile. L »enfant procède par essais-erreurs et s’en amuse, il a les maths joyeuses. L’adulte lui a les maths enclumes de son cartable de collégien, il pleure d’avance non de son échec mais de ce que le prof le lui signale… L’informatique est une matière qu’il déteste, sa matière noire.

  5. bonjour webmaster
    j’ai pris plaisir à te lire
    après t’avoir lu je me suis imaginé un nuage de tags sur mesure : outil informatique /démocratisation de l’accès /normativité /exclusion/ émancipation (quid de l’)/ développement (quid du)/
    ta démarche est intéressante : d’une approche technique (l’informatique, c’est le triomphe des mathématiques, l’informatique c’est un code)à une approche sociologique (l’informatique c’est une intelligence artificielle, un raisonnement particulier auquel l’intelligence humaine doit se plier via un protocole, l’outil n’est plus un accessoire mais la condition)puis une approche politique(la normativité qui entraîne l’exclusion,l’enfermement). tu utilises les mots démocrate, libertaire, piraterie. je pense dans le prolongement de ta pensée qu’on assiste à une énième mutation du capitalisme et à ce qui peut se créer contre.

    • Si tu entends par capitalisme, « un système s’appuyant sur la propriété privée des moyens de production », je crois qu’on n’est pas du tout dans une mutation. On est en informatique face à la fille de sa mère issue de la branche souche. Tu as très bien lu Hélène, merci, et en effet il s’agit d’aller voir ce qu’on faire pour passer d’une valeur d’usage à une valeur d’échange.

      • @Webmaster: oui tu fais bien de préciser, le verrouillage des systèmes informatiques au niveau mondial n’est pas une mutation (ou mue, comme le serpent) du capitalisme mais plutôt une excroissance, une nouvelle branche qui pousse sur l’arbre capitalisme qui continue à vivre dans ses formes anciennes.
        j’aime bien tes textes que je lis comme un feuilleton, à suivre donc

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