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Parce que ça nous plaît
Essai, éditions Larousse. Une co-écriture François Bégaudeau – Joy Sorman1.
Présentation de l’éditeur
La jeunesse racontée et décrite ici est celle qu’une séquence politique, un mouvement esthétique ou alternatif rendent parfois visible, mais dont le métier durable est la jeunesse. Celle qui promène partout sa tronche avec elle-même en étendard.
Observant cette faune, ses fringues, ses danses, ses vautrages sur la moquette, l’adulte perçoit à juste titre une envie inconsciente d’ajourner le moment de le rejoindre dans l’âge mûr. Il y a donc comme une gageure, pour deux auteurs bientôt quadragénaires, à cerner une multiplicité que définit sa capacité à désarmer la compréhension des plus vieux.
Entretien chassé-croisé pour Télérama
«La jeunesse c’est un état, un certain rapport au monde»
«Parlant de la jeunesse, nous ne pouvions pas feindre une position de surplomb, jugeant les choses du haut de la montagne. Nous réfléchissons de là où nous sommes, c’est-à-dire bientôt quadragénaires, et en même temps pas si éloignés de notre sujet ! Quand nous évoquons le rôle du scooter, Joy ne va pas faire semblant de ne pas en avoir un. Quand nous parlons de rock, je ne vais pas cacher que j’en suis fan depuis toujours. Et que j’en ai joué.»
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- Boys, boys chez Gallimard en 2005, prix de Flore, Du Bruit en 2007 et Gros Œuvre en 2009 [↩]
4 Commentaires
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J’ai repris il y a quelques jours ce passage que je trouve vraiment intéressant :
Véritable aporie, finalement : celui qui veut rester jeune en aura toutes les apparences, en ayant renoncé à tout éthos propre à la jeunesse. Pour rester apparemment jeune, il faut donc fondamentalement renoncer à l’être. J’aime vraiment bien la mise en valeur de ce paradoxe.
Faut vraiment s’appeler les Inrocks pour réduire ce livre à une évocation béate de la jeunesse. C’est vraiment dénier à ce texte une véritable capacité à penser un objet d’étude.
mon passage préféré dans le livre :
Je l’imagine comme un dialogue travaillé entre les deux auteurs en vue de rassembler diverses objections probables au livre
Auto-critique (qui ne s’épargne pas : planqués, narcisses, qui se foutent pas mal de l’évolution de la société) intelligente parce qu’elle fait la part des choses, fait émerger les pensées des uns et des autres ce qui permet d’y répondre.
Petite prise de risque, réussie : je prends l’idée que la règle est intégrée depuis longtemps par les jeunes et que c’est sans véritable intérêt de la rappeler toujours et encore, dans un livre par exemple ; je prends aussi l’idée assez originale je crois qu’un livre, un essai c’est l’espace possible du contraire justement de ce qu’on attend à trouver dans un essai (le sérieux, la responsabilité)
Passage décisif en effet. Merci de le citer.
S’y avance l’idée qu’un livre est a-responsable. C’est-à-dire qu’un penseur ne saurait penser au nom de la société. Un penseur n’est pas le conseiller éclairé du prince. Ca a l’air évident, mais ça ne l’est pas pour 95% des intellectuels français. D’où les discours de proviseur adjoint qu’ils nous servent à longueur d’années.