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Antimanuel de littérature
Essai, 2008, éditions Bréal
Présentation par l’auteur
Autant prévenir tout de suite le lecteur dont cet Antimanuel va absorber le week-end alors qu’il pourrait enquiller six saisons d’Ally McBeal en mangeant des pizzas, on ne va pas aller au plus simple. On va même tenter l’impossible : définir la littérature. Tâche que s’épargnent les manuels en vigueur, étonnamment. Le but n’est donc pas tant de corriger lesdits manuels, comme on corrige une copie ou un adolescent surpris devant un site porno, que de combler les trous. Dire ce qu’ils taisent par omission plus ou moins volontaire. Par là on ne pointe pas les coulisses de la littérature, l’inavouable arrière-boutique people de nos belles-lettres. Ce n’est pas l’envie qui manque mais, passé le récit des vacances de Musset sur un yacht prêté par Mauriac, ou les photos floues du voyage en Égypte de Perceval le Gallois avec Mme de Merteuil, on dispose de trop peu d’informations pour noircir trois cent douze pages.
Présentation de l’éditeur
La littérature existe-t-elle ? Qui est écrivain ? Que raconte-t-il ? De quoi parle la littérature ? A quoi sert-elle ? Quel est son rapport avec le lecteur ? Comment fabrique-t-on de la littérature?
Dans son Antimanuel, François Bégaudeau se pose toutes ces questions et beaucoup d’autres et y répond avec un humour démystificateur. Sa démarche vise à « faire redescendre, au moins symboliquement, la littérature au niveau de la mer, là ou les gens vivent et pensent ».
Extrait de la critique de M. Abescat parue dans Télérama le 13/12/2008
Cet antimanuel joue de tous les registres, tantôt sérieux, voire pointu ou érudit, tantôt joyeusement insolent. Ainsi de sa manière de définir le sacro-saint style : « Un synonyme de style serait : schtroumpf. Style veut tout dire et donc rien. » Bégaudeau déboulonne les idoles, dégonfle force baudruches et grandes considérations, pour pointer l’essentiel et, au bout du compte, défendre le plaisir des textes et des mots, la littérature contemporaine en particulier, que certains ont vite fait d’enterrer. Sous des intitulés d’apparence loufoque : « La littérature est-elle un bernard-l’ermite ? », cet antimanuel est à prendre très au sérieux.
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7 Commentaires
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- François Bégaudeau – Revenir au texte – Site Title - […] des livres comme l’Anti-manuel de littérature ou Tu seras écrivain mon fils, vous revenez sur le mythe de l’écrivain, personnage idéalisé…
- François Bégaudeau – Revenir au texte | Les Journaliers - […] des livres comme l’Anti-manuel de littérature ou Tu seras écrivain mon fils, vous revenez sur le mythe de l’écrivain, personnage…
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Félicitations pour cet Antimanuel, François. Ce travail était fait pour vous. L’éditeur ne s’est pas trompé (cursus littéraire, ex prof, punk, écrivain et cinéphile. On ne pouvait pas mieux, en effet).
Ceci étant, je suis un peu surprise du peu de posts / aux autres pages de commentaires du site. Ca questionne. Arrive t il trop tard, ce manuel ?
Après pour rentrer davantage dans le détail, l’entrée par les présupposés est très habile et évite d’être trop pesant. J’ai apprécié.
L’humour en filigrane, les extraits aussi.
Bref, une désacralisation qui finit sur le cas A Rimbaud et un glossaire comme celui là. C’est excellent
je n’ai pas bien compris
mais il y a évidemment de tout, y compris des gens qui en lisent un et n’en liront plus
comme moi avec Olivier Adam
Un Anti n’a-t-il jamais été aussi riche ? Ça me fait penser à une citation de Thomas Bernhard et en tire la conclusion qui s’impose.
D’entendre fréquemment Pascal cité je me suis dit qu’il fallait que je lise ces fameuses pensées. Le fragment choisi en référence me fait comprendre que ça me serait difficile à lire même si j’aime R. Devos. Toutefois beaucoup d’excellents textes. Est-ce que le texte nommé Docile de Xavier Tresvaux est un passage des Gogols ?
Beaucoup aimé Fat Mike.
Dans le chapitre Qu’est-ce qu’on va bien raconter ?
« La vie prise par ses bouts, en enjambant souverainement son milieu jugé sans doute dérisoire. »
Une question est rudement bien posée en conclusion dudit chapitre.
Dans le sous-chapitre Y a-t-il un humour spécifiquement littéraire ?
L’humour littéraire repose sur peu (sic). Hors contexte ça fonctionne aussi même si c’est pensé, à l’instar de Marcel.
J’ai tenté l’exercice de style: Julie s’est trompée de François. Le pape est bien plus vertueux.
L’humour est d’ailleurs en filigrane tout du long.¤
Je lui ai trouvé une résonance importante avec l’Abécécaire ou plutôt l’inverse.
Aussi le chat vous sied.
¤Lire l’essai.
alors un ptit scoop pour toi, chère PH
http://www.youtube.com/watch?v=8jEYxyQsTjk
et dans la foulée une des cinq plus belles chansons du monde
http://www.youtube.com/watch?v=CYl-3S79JIY
Ah c’est sûr je n’aurais jamais fait le rapprochement, en cela c’est un scoop. Merci.
Pour le second lien vous êtes un peu emphatique, ou disons plutôt que nous n’avons pas tout à fait les mêmes goûts musicaux. Cela dit je préfère ça à Minor Threat.
c’est bien normal
mais voilà les présentations sont faites avec Fat
j’ai de la tendresse pour le « plumitif », un homme de lettres plongé dans le goudron et les plumes